Ces résultats ont été obtenus grâce au dispositif technique et économique mis en place par le ministère de l'Agriculture. Ce qui a caractérisé cette campagne des précédentes, c'est la large disponibilité des semences et engrais au niveau des Coopératives des céréales et légumes secs (Ccls), a-t-on appris des services de la communication du ministère de l'Agriculture. Aussi, cette campagne est marquée par une nette évolution des enlèvements des semences certifiées et une progression notable des superficies fertilisées. Ainsi, une superficie de plus de 3,3 millions d'hectares a été labourée, alors que durant la campagne écoulée, la superficie était évaluée à 3.242.553 hectares. Les superficies fertilisées ont atteint un niveau de plus de 400.032 hectares, soit une augmentation de 207% par rapport au niveau de réalisation de la campagne écoulée, évalué à 130.000 hectares. Ces résultats ont été obtenus grâce au dispositif technique et économique mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dans le cadre de la politique de renouveau agricole et rural. Une batterie de mesures est ainsi inscrite dans cette nouvelle stratégie, dont la reconduction des mesures d'incitation prises durant la campagne céréalière 2008-2009 avec élargissement du soutien à l'utilisation des semences certifiées et la prise en charge des frais de traitement des semences autoproduites par les céréaliculteurs. Il y a eu également l'octroi aux céréaliculteurs de crédits fournisseurs par l'Oaic pour l'acquisition des semences, d'engrais et de produits phytosanitaires. Par ailleurs, on notera la reconduction du crédit Rfig dont les intérêts sont pris en charge par le Fonds national de régulation des productions agricoles. Le soutien des prix des engrais à concurrence de 20% n'a pas été en reste comme d'ailleurs la reconduction du guichet unique regroupant l'ensemble des services Oaic- Badr-Cnma. A ces mesures, il faut ajouter l'accompagnement technique appuyé des céréaliculteurs par les institutions ainsi que l'encouragement des céréaliculteurs à contracter des assurances. Il va sans dire que le maintien des prix minimums garantis à la production des blés soit 4500 DA/q pour le blé dur, 3500 DA/q pour le blé tendre, 2500 DA/q pour l'orge, n'a pas été sans effets positifs sur cette campagne. On note également une nette évolution des enlèvements des semences certifiées, évaluée à 952.000 quintaux, soit 84% des enlèvements des semences, ainsi qu'un niveau d'enlèvement des engrais satisfaisants par rapport à la campagne écoulée. Sur un autre plan, ces mesures n'auraient pas atteint l'objectif tracé n'était l'adhésion des céréaliculteurs à la politique de renouveau agricole mise en place par le ministère pour mieux organiser la filière céréalière et la professionnaliser. Il y a lieu aussi de relever l'adhésion massive des céréaliculteurs à l'interprofession, ce qui atteste d'un changement notable des mentalités, et ce, en allant d'une méthode culturale traditionnelle peu rentable, à une méthode moderne qui contribue à l'amélioration de la production, fondée sur des bases scientifiques fiables et efficientes. Il est utile de souligner enfin le travail de proximité mené par les Ccls et les instituts techniques relevant du ministère de l'Agriculture. Ces actions ont incité les céréaliculteurs à utiliser des méthodes modernes dans les travaux culturaux tout en suivant les itinéraires techniques de la culture.