Ces derniers veulent continuer à percevoir leurs salaires en euros et non en dinars. Claire, nette et précise. C'est le moins que l'on puisse dire de la position de l'ambassade de France par rapport au mouvement de grève auquel elle fait face. «L'ambassade de France ne peut ni n'entend se soustraire à son obligation de respecter le droit algérien», a indiqué un communiqué de l'ambassade rendu public vendredi dernier. Ainsi, la représentation diplomatique française a tranché avec les revendications des grévistes. Il s'agit d'une trentaine d'employés français recrutés localement par le consulat général d'Alger. Ces derniers veulent continuer à percevoir leurs salaires en euros et non en dinars. A ce sujet, l'ambassade a rappelé que la Banque d'Algérie a imposé un contrôle plus strict des changes. En conséquence, les agents à statut local ne peuvent être payés qu'en monnaie nationale. Minimisant le mouvement, l'ambassade a indiqué qu'il concerne un peu moins de la moitié du personnel du consulat général. Elle précise que le consulat général à Oran n'est pas touché par ce mouvement. Observant deux jours de grève fin janvier, le consulat général à Annaba a repris le travail. Par ailleurs, le personnel de la société VisaFrance, qui collecte les dossiers de demande de visas, lesquels sont ensuite transmis au consulat général d'Alger pour instruction, n'est pas davantage concerné. Enfin, c'est ce que dit l'ambassade de France. Pour ce qui est des faits, la grève entame sa quatrième semaine. Enclenché le 11 janvier précédent, le débrayage a causé une baisse de prestations de service considérable au niveau du centre VisaFrance. Ce dernier ne reçoit que 17 passeports à remettre aux demandeurs au lieu de 400. Ainsi, plusieurs citoyens concernés sont restés sans nouvelles de l'instruction de leurs dossiers. Pour les rassurer, l'ambassade a précisé que le consulat général à Alger a pris toutes les dispositions pour assurer le bon fonctionnement de ses services. Aussi, elle a indiqué que les dossiers continuent à être collectés et instruits selon les procédures normales en vigueur. Seulement les délais de traitement risquent d'être allongés. A ce sujet, la représentation diplomatique évoque deux raisons. Primo: le retard accumulé depuis janvier. Secondo: la campagne de vaccination contre la grippe A. Ce retard vient s'ajouter au rejet de plus de 70.000 visas cette année. Pour séjourner en France, il faut faire le parcours du combattant.