«L'opposition tente de discréditer toutes les échéances électorales», selon le président de l'APN. Le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, est revenu, jeudi dernier, sur les relations avec les USA et la France, notamment à propos du classement de l'Algérie dans la «liste noire». «Les mesures de contrôle particulières auxquelles sont soumis les ressortissants algériens sont une provocation qui requiert la réciprocité», a-t-il déclaré, lors de son passage dans le cadre de l'émission «Forum du jeudi» de la Chaîne II. L'intervenant a fait part de la «colère de l'Algérie vis-à-vis de ces mesures provocatrices» prises par les Etats-Unis et la France. Dans ce sens, l'intervenant a exhorté l'appareil exécutif et diplomatique de l'Algérie à «mettre en avant son arsenal diplomatique afin de riposter vigoureusement à cette question». «Comment l'Algérie peut-elle être parmi les pays qui luttent contre le phénomène du terrorisme et dans le même temps figurer sur la liste des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques?», s'est-il demandé. Après avoir réduit le rôle de l'Assemblée populaire nationale (APN) qui consiste uniquement à soutenir le programme du président de la République, l'intervenant de la Chaîne II s'en est pris aux démocrates. «Les démocrates tentent de discréditer chaque échéance électorale sous le subterfuge de la fraude et du marchandage de voix», a-t-il déclaré. «Les démocrates ne représentent aucune majorité et personne n'est à leur écoute, Pour cause, ajoute-t-il, ils ne représentent rien à l'Assemblée populaire nationale.» Pour lui, la chambre basse ne doit pas être un contre-pouvoir. Dans ce sens, il soutient que «l'Assemblée populaire nationale se limite exclusivement au soutien du programme présidentiel». Toute porte à croire que ces déclarations viennent en droite ligne de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Pour cause, la première dame du PT n'a eu de cesse de dénoncer le marchandage de voix lors de chaque élection et de remettre en cause même l'existence de la chambre basse du Parlement. «La dissolution de l'APN est impérative du fait qu'elle ne joue aucun rôle», insiste-t-elle lors des conférences de presse. Aussi, faut-il le rappeler, un litige entre Hanoune et Ziari a failli parvenir aux mains de la justice, à la demande du PT. A l'origine, le président de l'APN a bloqué les indemnités des députés du PT. Dans ce sens, Mme Hanoune est allée jusqu'à dire que Ziari a voulu «orchestrer la démission de cinq députés pour réduire notre groupe parlementaire à moins de dix députés et perdre ainsi sa qualité de groupe parlementaire». Abordant l'éclatement des scandales financiers où plusieurs institutions publiques ont été citées et ciblées, M.Ziari a dit que l'APN ne peut jouer le rôle de contrôleur. «La Constitution n'a pas donné le droit aux députés de jouer le rôle de contrôleur.» «Seule la justice est habilitée à trancher ce genre d'affaires», s'est-il contenté de dire pour clôturer un dossier aussi important.