Le Cnapest compte boycotter des examens du deuxième trimestre pour faire pression sur le gouvernement. L'ébullition qui règne dans le secteur de l'éducation fait planer le spectre d'une année blanche. Après l'échec des discussions avec la tutelle, conduisant à une impasse, les syndicats autonomes renouent avec la protesta. C'est la fin de la relative accalmie enregistrée dans le secteur de l'éducation depuis le gel du mouvement de grève des syndicats autonomes en novembre dernier. La protestation sociale reprendra de plus belle à partir de la deuxième quinzaine du mois de février. Après le CLA, le Satef, la Snte et le Snapest, c'est au tour du Cnapest d'annoncer la couleur en optant pour une semaine de grève reconductible à partir du 16 février prochain. Le Cnapest, l'un des principaux syndicats qui négocient avec la tutelle aux côtés de l'Unpef, suite à la grève de 21 jours, au mois de novembre dernier, annonce dans un communiqué rendu public, le retour à la grève et ce, avant le 25 du mois en cours. La décision a été entérinée lors de son conseil national extraordinaire tenu samedi dernier. Le Cnapest renoue avec la protestation en attendant la décision de l'Unpef qui ne devrait pas déroger à la règle lors de son conseil national programmé pour les 12 et 13 du mois en cours. Ces initiatives plongent le secteur de l'éducation dans une effervescence sans égale. Il faut dire que ce ne sont pas les tergiversations des pouvoirs publics en général et du ministère de l'Education en particulier qui manquent. Ils n'apportent pas de réponse aux questions liées au régime indemnitaire et au mode de gestion des oeuvres sociales. Cela a provoqué l'ire des syndicats autonomes. Il est aussi indiqué que les discussions avec la tutelle ont échoué débouchant sur une impasse. «Un ultimatum était donné aux autorités concernées suite au gel de notre mouvement de grève en novembre dernier», nous explique Arezki Mehfi du Cnapest. «Nous avons constaté une fuite en avant des pouvoirs publics en général et de notre ministère en particulier quant à la prise en charge réelle et effective de nos revendications», ajoute Arezki Mehfi. Il nous renseigne aussi sur la décision de recours à la grève prise lors du dernier conseil national extraordinaire. «Nous n'avons d'autre choix que de recourir à la grève comme notre base nous l'a suggéré après une large consultation. Nous avons opté pour une grève d'une semaine reconductible durant la deuxième quinzaine du mois en cours», dit-il. En outre, pour mieux peser à travers son mouvement de grève, le Cnapest compte user d'autres moyens de pression comme le boycott des examens du deuxième trimestre, entre autres. Le boycott des devoirs et compositions du deuxième trimestre, le gel des activités des professeurs responsables de matière et classe jusqu'au règlement du dossier financier par la tutelle, sont les menaces brandies. Elles sont contenues dans une déclaration du syndicat qui rappelle son attachement à la revendication relative à la retraite. Le Cnapest réitère sa revendication du départ à la retraire après 25 ans de service effectif et refuse toute remise en cause de la retraite anticipée et appelle le ministère à appliquer le P V d'accord du 25 décembre 2008.De son côté, le CLA a déjà fait recours à une journée de protestation le 27 janvier dernier. «Au CLA nous privilégions l'unité d'action pour converger nos forces», déclare Achour Idir, son porte-parole. Il suggère la constitution d'une commission des syndicats pour les futures négociations.Une position que partage le Satef de Sadali.Avec le mouvement des syndicats autonomes de l'éducation et le recours à la grève et à la protestation, c'est un secteur important qui est en ébullition. Les syndicats autonomes de la fonction publique promettent une deuxième quinzaine du mois de février bienagitée.