Ce parti a présenté des candidatures au niveau de toutes les APW du territoire national et de 70% des communes. Le parti de Mahfoud Nahnah s'apprête à affronter la prochaine joute électorale avec les mêmes faveurs que celles qui l'ont aguerri depuis sa création. La débâcle aux dernières législatives? Pour le porte-parole du parti, M. Menasra, «le MSP ne reconnaît pas les résultats de ces élections qui n'influent guère sur la détermination du parti et, de ce fait, ne constituent pas une référence». Selon le porte-parole, le MSP sera présent sur tout le territoire national au niveau des APW et dans 70 % des communes, Alger, Blida, Chlef, Bechar, Constantine, Ouargla et Laghouat sont les villes les plus convoitées par le MSP. Pour la Kabylie, le parti de Nahnah sera présent dans 50% des communes de la wilaya de Bouira et quelques-unes à Tizi Ouzou (Tizi Ouzou-Ville et Draâ Ben Khedda) et au niveau de la commune d'El-Kseur pour la wilaya de Béjaïa, a affirmé la même source. Le MSP, connu pour sa politique d'«entrisme», reste convaincu, selon Menasra, que la voie des élections peut concrétiser l'avènement de la démocratie dans notre pays. Le premier objectif donc, lors de ces élections, consiste à convaincre la majorité, qui a boudé les urnes du 30 mai dernier, d'aller voter cette fois, a indiqué notre interlocuteur. Aussi, selon lui, le MSP développera un discours adapté aux spécificités de chaque région. «Le discours à Bechar ne sera pas le même que celui qui sera développé en Kabylie par exemple», a précisé Menasra. Cette régionalisation du discours sera-t-elle appliquée sur le terrain ou va-t-elle demeurer au stade de simple manoeuvre électoraliste? Par ailleurs, le porte-parole du MSP a insisté sur le fait que son parti usera de tous les moyens légaux et des pressions nécessaires «afin d'avoir des élections locales propres non entachées de fraude». En outre, il a invité l'administration à «cesser d'user de cette fraude, car elle en a abusé depuis 1995 et la solution n'est pas venue». Cette appréhension d'une éventuelle fraude est dictée, selon Menasra, par les innombrables cas avérés constatés à chaque rendez-vous électoral et qui ont aguerri le parti. Sceptique, le porte-parole du MSP a fait remarquer que «tant qu'il y a ces commissions de surveillance des élections, il y aura toujours la fraude, car elles servent de trompe-l'oeil». Sans désespérer pour autant, il termine en déclarant: «La fraude a la vie courte.» Certes, mais elle dure quelque chose comme cinq années, une période suffisante pour susciter une dynamique ou anéantir l'espoir de toute une génération.