A défaut de trouver des candidats partout, cette formation a dû se rabattre sur d'anciens maires pourtant désavoués par les citoyens. A quelques heures de l'expiration du délai pour le dépôt des listes des candidats, les quelques rares présidents des commissions électorales du parti dans les principales wilayas du pays ont du mal à rassembler leurs listes. Les potentiels candidats visés par le parti ont tous opté pour le FLN considéré partout comme le favori incontesté dans le pays pour les locales. Pour ce faire, les responsables des commissions des candidatures ont choisi de reconduire les maires sortants pour pallier le manque de candidat et surtout bénéficier de quelques largesses de leur part. A Alger, par exemple, la plupart des maires ont été reconduits par le président fort contesté M.Zitouni. Il préside une commission très convoitée avec l'ancien ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, les députés Mustapha Berraf, Mme Flici, et Nourdine Benbraham, le sénateur Douagui, et l'ancien membre de l'Assemblée nationale, Kamel Kazbadji. Il bénéficié de tous les pouvoirs comme le stipule la circulaire 361/2002. Selon certaines informations recueillies au siège de la wilaya d'Alger, M.Mohamed Zitouni a préféré prendre les dossiers de tous les candidats chez lui à Aïn Bénian afin d'éviter que certains ne retirent leurs dossiers de candidature.En effet, plusieurs candidats voulaient retirer leurs noms des listes électorales pour protester contre la manière de les gérer. Une situation qui a obligé le maire RND de Aïn Taya à ramener un huissier de justice pour notifier le retrait des candidats de sa commune des listes RND. Ceux qui ne se sont pas pliés aux règles de M.Zitouni, ont été simplement écartés des listes, tels les maires de Bouzaréah M.Lerari, de La Casbah qui ne s'est pas représenté ou encore celui de Cheraga, qui a décidé de s'inscrire dans une liste indépendante avec son coordinateur. Le maire de Hydra, quant à lui, a été écarté des listes à la suite des pressions du patron d'un restaurant du Paradou. Au total, 17 maires ont été reconduits dans la wilaya d'Alger. La situation est aussi compliquée dans les autres wilayas. Selon notre correspondant de Mascara, le P-APC, le 1er et le 3e vice-présidents de la commune ont déjà démissionné du RND pour protester contre la liste établie par le président de la commission de la région. Curieusement, les principaux présidents des commissions électorales du RND sont, pour la plupart, issus de la fronde anti-Ouyahia née au lendemain de la défaite du parti le 30 mai. Il s'agit notamment de Khalfa M'barek à Mila, Mellah à Oum El-Bouaghi, Khaldi Boumediene à Tlemcen et surtout Lakhdar Lakhdari à Ouargla. Ces ex-députés avaient, tout comme Kazbadji, Mme Mansouri, et à un degré moindre Benbrahem, soutenu Nouasri dans la campagne qui avait visé la tête du secrétaire général du parti.