Après l'expiration du délai des dépôts, les quelques listes rendues publiques dans la wilaya de Ghardaïa laissent constater la domination des candidats issus des partis politiques. Parmi les 24 dossiers déposés sur les 49 retirés, une première constatation fait ressortir que l'enjeu étant considéré important pour la majeure partie des formations politiques et pour les indépendants, c'est le critère de « l'intellectualisme » qui semble avoir été privilégié. On retrouve, parmi les listes déposées des principaux partis engagés dans la course à ces élections législatives, des députés sortants, quelques membres de l'APW, des chefs de bureaux locaux et, bien sûr, quelques candidatures pour compléter ces listes. Ce qui a été remarqué en premier lieu, sur les listes déposées par les partis politiques ou les indépendants, c'est les nombreux jeunes militants, qui osent s'aventurer dans les labyrinthes de la candidature. Ils ont dû finalement se résigner à l'heureuse réalité. Tous ces partis ont opté pour des listes de candidatures représentant la nouvelle génération d'intellectuels, susceptible constituer ce que ces partis appellent leur relève. A la wilaya de Ghardaïa, le FLN a misé sur l'expérience des anciens de l'APW, mais aussi sur des anciens militants. C'est le cas du professeur Abdelbaki Noureddine et Boukhari Ahmed. Quant au RND, il a misé sur des députés sortants ou d'ex-députés, ainsi que sur d'anciens cadres militants qui sont restés fidèles au parti et qui sont capables de rassembler autour d'eux les populations locales. C'est le cas de Siradj Noureddine et Hadj Kouider Belgacem. Le choix d'Ennahda pour ces cadres serait motivé, selon des sources proches du parti, par la notoriété dont jouissent ces cadres et l'expérience acquise en tant que militants mais aussi en tant que députés sortants ayant exercé au moins un mandat et ayant œuvré pour le développement de leur wilaya, comme le prouve leur dévouement. C'est le cas du docteur Boubekeur Salah et Aïssa Oudaddi Hassan. S'agissant des candidats issus des listes indépendantes, au nombre de deux seulement (Tazebint Saïd, Baba-Ammi Mohamed, Dr Houtia Bachir et El Hamel Abdelkader), ils ont préféré miser sur la réputation de leurs cadres locaux dans la majeure partie du chef-lieu de wilaya, choisissant ainsi l'option de la proximité afin de se rapprocher davantage des électeurs. Ces derniers comptent parmi les gros calibres, ce sont en majorité des anciens membres des assemblées élues, notamment des APW, qui ont été désignés à la tête des listes élaborées dans la totale transparence, en étroite concertation avec les notables de la ville.