Le montant de l'investissement ainsi que les délais de réalisation pour cette première usine n'ont pas été précisés. Le conseil d'administration de Aabar Investments, réuni, hier, à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, a approuvé un projet d'investissement dans une coentreprise avec Ferrostaal et le gouvernement algérien. Cet investissement porte sur un joint-venture pour la production de divers véhicules en Algérie. Selon des sources, Aabar Investments a donné son aval pour une participation minoritaire avoisinant les 25% pour la construction de la première usine de véhicules en Algérie. Dans ce projet sont associés, outre Aabar, les sociétés allemandes Man Ferrostaal, Daimler, Deutz MTU et Rheinmetall. Le partenaire algérien n'est autre que la Snvi. Ce projet, annoncé en août 2009, va dans le sens de la volonté des autorités algériennes de favoriser l'installation d'une industrie automobile dans le pays. Ce projet fait suite, en outre, à la signature d'un partenariat avec les Allemands et les Emiratis portant sur la production de 10.000 véhicules par l'usine de Tiaret à l'horizon 2012. Cette production devrait échoir en premier lieu à l'Algérie, notamment le ministère de la Défense nationale, avait laissé entendre Brigitte Bertam, porte-parole de l'allemand Daimler, engagé dans le projet. En effet, le ministère de la Défense nationale a effectivement pris contrôle du site devant abriter l'usine Fatia de Tiaret en partenariat avec la Snvi. Après l'approbation du conseil d'administration de Aabar Investments, les travaux de ce projet, dont le montant n'est pas précisé mais estimé par certaines sources à 720 millions de dollars, devraient commencer au cours de cette année au niveau de trois sites, Tiaret, Aïn Smara et Oued Hamimime. Ainsi, la fabrication de véhicules en Algérie tend à se matérialiser après l'annonce en août dernier par Aabar Investments de la signature d'un accord avec le gouvernement algérien dans le domaine automobile. Cette annonce intervient après celle du constructeur automobile français, Renault, qui a manifesté son intention d'installer en Algérie une usine de construction qui serait implantée à Rouiba dans la banlieue d'Alger. Le montant de l'investissement «dépassera plusieurs dizaines de millions d'euros». Une information rapportée mercredi dernier par le journal Le Monde, indiquait que Renault envisageait la construction d'une usine dans la banlieue d'Alger, à Rouiba, capable de produire 50.000 véhicules par an, destinés au marché local, à savoir Renault Symbol, Dacia Logan et Sandero. Une information confirmée le lendemain, jeudi, par le directeur général délégué de Renault, Patrick Pelata, qui a souligné que le constructeur automobile avait «un projet» d'usine en Algérie, ajoutant que ce n'était pas conclu. Et M.Pelata de préciser, «c'est un projet, ce n'est pas conclu» et «tant qu'une négociation n'est pas conclue, il n'y a rien à dire». L'usine viserait à produire «une grande partie de ce que l'on vend» en Algérie, a-t-il ajouté. L'objectif était d'éviter les taxes élevées d'importation qui existent en Algérie. Renault, qui réalise 25% de parts de marché dans ce pays, a «des volumes suffisants pour faire une usine». La production de Renault, dans le cas où cet investissement se réalisait, devrait alimenter uniquement le marché local.