Environ 600 policiers de la toute nouvelle force de protection de la population, appelée «gendarmerie», ont consolidé leurs positions depuis vendredi dans la ville. Quelque 600 policiers afghans sont désormais déployés dans le centre de Marjah, un bastion insurgé dans le sud de l'Afghanistan, où les taliban opposaient hier une résistance «obstinée» aux troupes internationales et afghanes, selon l'Otan. Les policiers «sont dans le centre de Marjah, dans le marché», a déclaré le général Muhaidin Ghori, commandant 4400 soldats afghans engagés aux côtés des forces de l'Otan depuis le 13 février dans une offensive de grande échelle à Marjah, dans la province du Helmand. Environ 600 policiers de la toute nouvelle force de protection de la population, appelée «gendarmerie», ont consolidé leurs positions depuis vendredi dans la ville. «Nous sommes engagés dans le nettoyage et la recherche (de taliban) pour installer des bases et des postes de police permanents», a ajouté le général Ghori. La sécurisation de l'ensemble de la zone pourrait prendre 30 jours, a prévenu l'Otan. A Kaboul, le commandement de l'Otan a indiqué que l'opération «progressait bien» mais que les troupes internationales et les soldats afghans rencontraient une résistance «obstinée» dans les districts de Nad Ali et de Marjah avec des bombes artisanales et des combats sporadiques. Quelque 70 instructeurs français d'un Kandak (bataillon) de 400 soldats afghans participent à cette opération, la France comptant près de 3500 militaires sur le sol afghan. Douze soldats de l'Otan et un seul militaire afghan ont péri depuis le début de l'offensive, selon l'Otan et le gouvernorat local. Quinze civils ont également été tués, selon les autorités afghanes qui affirment que 45 taliban sont morts dans les combats. L'Otan a, par ailleurs, annoncé que trois de ses soldats avaient été tués lors d'incidents samedi et hier, l'un dans l'est du pays et deux autres dans le sud. Trois soldats de l'Otan ont été tués ces dernières 24 heures en Afghanistan, deux dans le sud et un dans l'est, a annoncé hier l'Alliance. Dans trois brefs communiqués, la Force internationale de l'Otan (Isaf) a précisé que deux militaires, dont elle ne donne pas la nationalité, ont péri, respectivement samedi et dimanche, dans le sud, dans l'explosion de bombes artisanales. Le 3e soldat, dont la nationalité n'a pas non plus été divulguée, a été tué samedi dans l'est par un «tir indirect», soit à cause d'une roquette, soit d'un obus, selon l'Otan. Aucun de ces incidents n'est intervenu dans le cadre de l'opération Mushtarak. Environ 15.000 soldats afghans et des forces internationales, Américains et Britanniques en tête, sont engagés dans une vaste offensive contre la bourgade de Marjah, dans la province du Helmand, fief des taliban. Au total, 12 soldats de l'Otan sont morts dans le cadre de cette opération contre les talibans déclenchée le 13 février dans le sud du pays. Les derniers décès portent à 92 le nombre des soldats étrangers ayant péri dans le cadre des opérations liées à la guerre en Afghanistan depuis début 2010, selon le site Internet spécialisé, après une année 2009 de très loin la plus meurtrière pour les forces internationales, avec 520 morts.