En attendant une réaction à la mesure du danger, les observateurs remettent à l'ordre du jour l'utilité de l'étude des terrains avant tout projet de construction. Plusieurs localités situées sur le territoire de la commune de Boudjima, dans la wilaya de Tizi Ouzou, font face à de nombreux glissements de terrain qui menacent la vie des populations. Lors des dernières pluies qui se sont abattues sur le nord du pays, un autre affaissement aux proportions très dangereuses s'est produit à quelques centaines de mètres du chef-lieu. Un cas parmi tant d'autres, car plusieurs villages vivent déjà sous la menace d'une véritable catastrophe. Loin d'être dans les capacités de l'Assemblée communale en exercice, ces glissements devront être pris en charge par les plus hautes autorités. Ils constituent le point noir de tous les exécutifs qui se sont succédé aux commandes de cette petite commune issue du découpage administratif de 1984. Aucun exécutif n'a cependant réussi à gérer ce contentieux. En effet, à quelque sept kilomètres à l'ouest du chef-lieu, le village Tala Taghla, vit en danger permanent d'un glissement qui risque d'emporter plusieurs maisons. Soumis à une véritable pression des familles dont les demeures sont touchées, les élus locaux n'ont procédé qu'à des colmatages sans réel effet sur le géant éboulement. Le chemin communal qui passe par là, est, de son côté, menacé d'être coupé. Une situation qui risque d'enclaver les quelque 20.000 habitants. Non loin, à quelque 9 kilomètres, toujours à l'ouest du chef-lieu, le chemin communal reliant la ville de Tizi Ouzou, est coupé par un glissement de terrain qui n'est pas des moindres. Depuis près d'une décennie les différents exécutifs aux commandes à Boudjima se rejettent la balle avec la commune de Makouda sur la partie qui devrait prendre en charge cette catastrophe naturelle. Pendant ce temps, la chaussée récemment refaite avec l'argent du contribuable s'enfonce sous terre. Le lieu, situé à la frontière entre ces deux municipalités, demeure au centre de la polémique, tandis que le glissement avance à grands pas. Au beau milieu de ce brouhaha, un autre glissement s'est manifesté, cette fois-ci, à quelques mètres du chef-lieu. Mettant en danger les populations et la route qui relie la commune de Tigzirt, l'affaissement, d'une dizaine de mètres de longueur et autant en largeur, menace la petite ville récemment construite. En attendant une réaction à la mesure du danger qui guette la commune, les observateurs remettent à l'ordre du jour l'utilité de l'étude des terrains avant tout projet de construction. Car les exemples de ces erreurs sont légions dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les glissements qui risquent d'anéantir de grandes parties des villes de Tigzirt et Aïn El Hammam sont à méditer.