Organisé, avant-hier soir, à la salle El Mougar, par l'Institut culturel italien, l'ambassade d'Italie en Algérie et l'Office national de la culture et de l'information, le concert, Les Tambours d'Ulysse a fait salle comble. La musique est-elle vraiment un langage universel, partagé par tous les citoyens du monde? Certainement! et le concert donné par Tony Esposito et la Banda Del Sole, avec la participation de Réda Sika en est une preuve irréfutable. Pendant plus d'une heure, ces musiciens vont emporter le public, venu nombreux pour assister à ce spectacle, dans une spirale musicale infernale et typiquement méditerranéenne. C'est le grand percussionniste italien, Tony Esposito, accompagné de la Banda Del sole, (la Bande du soleil), qui font leur apparition, les premiers, sur une scène enjolivée par les tableaux de cet artiste, peints à l'occasion du concert. Après une courte prise de parole de Tony, le spectacle commence... Ces musiciens hors pair joueront une dizaine de morceaux, à travers lesquels, ils entraîneront le public algérois dans un voyage interculturel. La destination? c'est le Sud italien. En effet, puisque Sergio Laccone, Antonio Bruno, Lino Patriota, Packy Palmioro et bien évidemment Tony Esposito sont tous du Sud de l'Italie. Ayant pour objectif de faire découvrir à l'assistance, le patrimoine musical italien et plus précisément napolitain, mais avec un autre regard, ces artistes nous donneront à apprécier une oeuvre originale très riche en inventions musicales puisque jouée avec des instruments personnalisés. Tour à tour, la bande italienne interprètera différents titres, tantôt tirés de la tradition musicale du Sud de l'Italie, tantôt tirés du fameux album qui a fait connaître Tony Esposito, comme Kalimba De Luna ou encore Papa Chico. Ce talentueux compositeur présente une formule sonore qui lui est propre et facilement reconnaissable. Les sons de la guitare, du tambour, de la batterie et du tambourin fusent dans la salle et font danser les jeunes présents à la soirée. C'est vers 20 heures que Réda Sika monte sur scène avec ces musiciens. Bien que les deux groupes ont laissé une grande place à l'improvisation, dans ce spectacle, la «symbiose» entre les musiciens algériens et italiens était remarquable. Au cours d'une courte période, ces derniers ont pu nous concocter un panachage musical, judicieux et hétéroclite qui n'a pas manqué de séduire le public algérois. Ils interpréteront ensemble deux chansons de Sika. La première est la fameuse Maryouma. une chanson adulée par les jeunes férus de musique latino-algérienne, ou disons de musique latino-chaâbi comme aime à la définir Réda Sika. Cette chanson, qui sera interprétée par Réda, mais aussi par Sergio, enflammera la salle El Mougar. Tout le monde s'est mis à chanter et à danser. Par la suite, les artistes italiens quitteront la scène pour un moment, cédant la place au groupe algérien et Réda Sika qui interprétera Mahlakoum Ya Nedjoum ou encore Alach Ana et El Houawia.