Le Centre culturel algérien à Paris propose, à partir de lundi prochain, une manifestation intitulée «Quinzaine au féminin» qui mettra à l'honneur la création féminine dans toutes ses expressions. Le coup d'envoi sera donné le 1er mars avec l'inauguration de deux expositions, l'une, des oeuvres de Valentina Ghanem, une artiste-peintre d'origine russe qui a vécu en Algérie où elle a pris part à une quarantaine d'expositions collectives et individuelles. L'autre, concerne des poupées drapées de costumes traditionnels de diverses régions du pays, proposée par la créatrice Khaloudya Kara-Mohamed. Le programme comprend trois conférences sur «la Femme entre l'exode et l'enracinement», «la littérature au féminin» et «la femme dans les mouvements de libération». Trois films seront proposés au public du CCA, deux documentaires El Ghorba légende d'Amel Kateb, Abdelkader, l'exil et le divin de Florida Sadki. La réalisatrice retrace dans cette oeuvre les contacts que l'Emir Abdelkader avait eus avec la population de la ville de Pau, où il est arrivé en avril 1848, après sa détention à Toulon et la fascination que suscite cette figure de la résistance populaire contre la colonisation française dans cette ville. «La figure du barbare laisse place à l'image de l'homme sage, érudit et pieux que sait être l'Emir Abdelkader. Deux mondes se rencontrent, deux cultures se font face. Les préjugés laissent place à la compréhension», indique la réalisatrice. Le dernier film est celui de Yamina Bachir Chouikh, Rachida, qui raconte la résistance des femmes algériennes contre le terrorisme. Le clou de cette semaine sera sans aucun doute, le double concert que donnera Naïma Dziria, L'une des valeurs sûres du genre hawzi algérien.