Le 1er Salon maghrébin de l'art plastique a permis aux artistes algériens et maghrébins d'échanger des idées autour du développement de l'art pictural «qui reste avant tout une expression individuelle», a indiqué samedi à Bordj Bou Arréridj, M.Abdelhamid Laroussi. Pour le président de l'Union algérienne des arts culturels (Unac), structure coorganisatrice du salon, qui s'exprimait à la clôture de cette manifestation, «la centaine de tableaux exposée traduit le savoir-faire et les couleurs propres aux écoles maghrébines, imprégnées de l'art africain, arabe et musulman». Selon M.Laroussi, l'art plastique dans les pays maghrébins «diffère d'une école à une autre». A l'heure actuelle, a-t-il dit, «il n'y a pas assez de rencontres entre peintres pour évaluer cette discipline artistique dans chaque pays», même si l'Algérie, a-t-il ajouté, a organisé plusieurs événements internationaux, à Alger, Annaba et Sétif. Le président de l'Unac a également souligné que l'Algérie possède «une riche expérience par rapport à de nombreux pays africains, mais reste encore dépourvue, en dehors de certaines grandes villes, d'infrastructures adéquates pour l'exposition et la vente d'oeuvres». Pour les artistes, peintres mauritaniens, Mamadou Hamidou Anne et Amina Ta, «la Mauritanie, avec sa trentaine d'artistes, dont cinq femmes, se fraie peu à peu un chemin dans le domaine des arts plastiques», même si ce pays de 4 millions d'habitants «ne possède encore aucune école». Les artistes mauritaniens «dépendent d'eux-mêmes», parfois l'Etat leur octroie des «subventions infimes» et quelquefois ils reçoivent des aides étrangères, notamment européennes, a-t-elle indiqué. En Mauritanie, a ajouté Amina Ta, «l'art plastique, qui tire surtout son essence des traditions africaine et arabe, en est à ses premiers pas et tente de s'organiser autour du seul musée des arts du pays». Les deux artistes mauritaniens ont souligné que l'Algérie «reste, pour (eux) une grande école qui leur offre régulièrement la possibilité de participer à des rendez-vous culturels».