Le ministère des Finances ne fait pas de distinction entre les différents opérateurs de téléphonie mobile. «Le gouvernement s'acquittera de sa tâche et du rôle qui lui est assigné dans la lutte contre la corruption.» C'est ce qu'a affirmé hier, le ministre des Finances M.Karim Djoudi. Apostrophé sur ce dossier en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, il rappelle que le gouvernement algérien s'est engagé à lutter contre la corruption et a mis des «mécanismes de contrôle» pour lutter contre ce fléau. «Mon ministère, ajoute-t-il, joue un rôle de contrôle à travers notamment l'Inspection générale des finances (IGF).» Dans le même sillage, il a précisé que le suivi de la gestion des dossiers de corruption est du ressort des secteurs concernés. A une question relative à la dette fiscale de l'opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, M.Djoudi a indiqué que «l'Etat algérien n'a pas de problème avec Djezzy» avant de souligner qu'en tant que ministère des Finances, «nous avons une mission de contrôle de l'ensemble des personnes morales et physiques qui interviennent sur le marché économique», tout en faisant observer que son département «ne fait pas de distinction entre les opérateurs de téléphonie mobile». «Nous respectons les droits et les obligations de l'ensemble des opérateurs, et parmi ces obligations, il y a celles consistant à payer les impôts», a-t-il ajouté. Dans ce sens, il a soutenu que l'Etat fait en sorte que ces obligations soient payées. Interrogé par la presse sur le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) dans lequel il avait abordé le crédit à la consommation en Algérie, le ministre a précisé qu'«il n'y aucune décision dans ce sens pour le moment». La loi des finances complémentaire 2009 a interdit aux banques d'octroyer des crédits à la consommation hors immobilier, rappelle-t-on. Par ailleurs, le ministre a souligné que l'Algérie oeuvre à stabiliser son taux d'inflation dans une fourchette oscillant entre 3 et 3,5%. «Nous espérons que l'inflation va se réduire légèrement pour la stabiliser autour de 3 à 3,5%», a déclaré M.Djoudi à la presse, tout en espérant «faire une bonne croissance» en 2010. Il est à rappeler que le cadrage macroéconomique de la loi de finances 2010 repose sur un taux d'inflation de 3,5% et un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures). Le rythme d'inflation moyen en Algérie a atteint 5,7% en 2009 contre 4,4% en 2008, selon les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) publiés en janvier dernier. Questionné sur l'augmentation des salaires, il a indiqué qu'il s'agissait de décisions du gouvernement inscrites dans le budget de l'Etat.