Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le FMI demande de lever l'interdiction des crédits à la consommation : « L'Algérie est souveraine dans sa politique économique », souligne Karim Djoudi.
Photo : Slimene S. A. Intervenant, hier, en marge de l'ouverture de la session parlementaire de printemps, le ministre des Finances Karim Djoudi a été très explicite en s'exprimant sur la demande du Fonds monétaire international (FMI), dans sa dernière lettre, de lever la mesure prise par le gouvernement algérien concernant l'interdiction du crédit à la consommation à l'exception du crédit immobilier soulignant que celle-ci constitue un obstacle potentiel au développement du secteur financier. Le ministre a, à ce propos, affirmé que « nous sommes souverains dans notre politique économique ». Cela pour dire que la mesure est irréversible. A propos de la disponibilité de l'Algérie à répondre à la demande financière du FMI , le ministre à indiqué que « jusqu'à présent, aucune décision n'a été prise ». M. Djoudi a fait savoir dans le même sillage que « Algérie est un prêteur net et a une situation d'excédent de ressources ». Il a dit à ce propos : « Nous engageons l'ensemble de nos ressources dans le programme de développement économique ». Sur un autre registre, et concernant la corruption, le premier argentier du pays a fait savoir que « l'Algérie est dotée de mécanismes de contrôle et que l'Etat joue son rôle ». Il va sans dire également que le ministère des Finances en collaboration avec les différentes institutions de l'Etat intervient à travers les services de l'IGF dans le cadre de la lutte contre ce phénomène qui prend de l'ampleur. A la question de savoir combien de dossiers sur la corruption ont été notifiés, M. Djoudi a précisé que le suivi de la gestion de ces derniers est du ressort des secteurs concernés. A la question relative à la revalorisation des salaires, le ministre a précisé que toutes les incidences seront puisées du budget de l'Etat. « Il n'y a pas d'autres sources de financement. Toutes les décisions en matière d'augmentation salariale que ce soit dans le cadre des statuts particulier ou dans la révision du régime indemnitaire sont prises en charge dans le cadre du budget de l'Etat ». Comment maitriser l'inflation ? Répondant à cette question, M. Djoudi a souligné que « nous espérons que l'inflation va se réduire légèrement pour la stabiliser autour de 3 à 3,5% et d'un autre côté atteindre une bonne croissance en 2010 ». Evoquant, par ailleurs, le nouveau code des marchés publics, le ministre a indiqué que «le décret fait l'objet de discussions au niveau d'un comité qui siège auprès du Premier ministère ». Répondant à un journaliste qui voulait savoir si l'opérateur de la téléphonie mobile Djezzy s'est acquitté de ses redevances fiscales, M. Djoudi a souligné « qu'en tant que ministère des Finances, nous avons une mission de contrôle de l'ensemble des personnes morales et physiques qui interviennent sur le marché économique. Pour nous, il n'y pas de distinction entre les opérateurs ». Et d'ajouter que cet opérateur, comme toute entreprise, est soumis « à des obligations de payement des impôts et à ma connaissance il n'y a pas de problème ».