Le célèbre dessinateur algérien, Slim, a procédé avant-hier à une vente-dédicace de son dernier album, L'Algérie comme si vous y étiez. Composé de quelque 80 dessins en couleur, L'Algérie comme si vous y étiez, le denier album de Slim est désormais disponible dans toutes les librairies à Alger. Avant-hier, le père de Bouzid et de Zina, les deux personnages mythiques de la bande dessinée algérienne, était à la librairie El Idjtihad pour la présentation et la vente-dédicace de son nouvel album, publié à compte d'auteur. «Il s'agit de dessins de presse qui ont déjà été publiés, soit en noir et blanc, soit en couleur mais très mal imprimés, donc j'ai choisi de les publier dans un nouvel album, et j'ai tenu à ce que ça soit quelque chose de très joli et de bien fait...», nous dira-t-il, quelques minutes avant le début de la séance de vente-dédicace. Les planches proposées dans l'album datent de 2007. En cet après-midi du lundi, de nombreux Bouzidistes étaient au rendez-vous pour rencontrer leur dessinateur adulé et s'offrir par la même occasion L'Algérie comme si vous y étiez, le dernier album de Slim dédicacé. Incontestablement, l'un des plus grands caricaturistes et scénaristes de bande dessinée en Algérie, Slim, Merabtine Menouar de son vrai nom, prévoit d'éditer d'autres albums dans lesquels seront reproduits tous ses dessins, précédemment publiés dans la presse. «J'ai remarqué qu'il y avait une attente. En octobre denier, au cours du Festival de la bande dessinée, les gens venaient me parler de certains dessins et de bulles que j'ai faits, il y a trente ans de cela. Je croyais qu'on m'avait oublié, ce n'était pas le cas et ça m'a fait énormément plaisir», nous expliquera-t-il. Et de poursuivre: «La ministre de la Culture m'avait également demandé de reproduire ces dessins et de faire un coffret en trois langues. Ce n'est pas chose aisée. Mais j'ai décidé de réediter tous mes dessins, notamment ceux qui n'existent plus en archives et de les commenter pour les replacer dans leur contexte. Autrement, ces dessins seront incompréhensibles pour les nouvelles générations...» Lors de cette rencontre, Slim évoquera également ses ambitions concernant la BD en Algérie: «Personnellement, je crois que les quatre ou cinq jours du Festival de la bande dessinée ne sont pas suffisants, il faut plutôt créer une structure permanente, un grand magasin ou un centre de la BD, de manière à ce que les gens viennent tous les jours.» Questionné pour ce qui est des jeunes dessinateurs, Slim nous dira: «Je suis triste pour eux, aujourd'hui, il n'y a pas de supports en Algérie, mais il y a une certaine facilité d'être publié par des revues privées.»