La cour criminelle de Tizi Ouzou a prononcé la peine de quinze ans de réclusion criminelle à l'encontre du policier répondant aux initiales de M.Y.. Ce dernier a été jugé pour assassinat avec préméditation. La victime était son ami intime, selon l'arrêt de renvoi et ses propres révélations. Le jour du drame, toute la région d'Azazga était sous l'émoi. Les faits remontent au 9 juin 2009. Le temps que l'enquête soit menée à bout, l'affaire a été enrôlée pour la session du mois en cours. «C'est mon ami. Je n'avais aucune intention de le tuer. J'étais juste en train de lui montrer comment fonctionne mon pistolet automatique quand le coup de feu est parti suite à une violente secousse ayant ébranlé le véhicule», s'est défendu l'accusé à la barre. La secousse dont le policier parle, a été provoquée par un dos d'âne à proximité du lycée technique d'Azazga, situé sur la route menant vers Yakouren. Les deux amis, en compagnie d'une troisième personne voulaient terminer la journée de promenade, en beauté avec un repas copieux dans l'un des restaurants réputés pour la qualité de ses mets. Mais les choses se sont déroulées autrement que prévu. La balle est partie trop vite atteignant la victime au volant d'un véhicule léger. Quelques heures auparavant, c'est le policier qui avait appelé la victime pour l'inviter à aller faire une randonnée à travers quelques localités de la région afin de changer un peu d'air. Selon l'arrêt de renvoi, quelque temps avant de se rencontrer, l'ami du policier avait acheté des boissons alcoolisées, question d'égayer la tournée. Mais lors du procès, l'accusé a affirmé que c'était uniquement le conducteur du véhicule qui en avait consommé. Quand le drame a eu lieu à proximité du technicum, un citoyen ayant entendu un coup de feu, a téléphoné à la sûreté de la daïra d'Azazga. Accompagnés des pompiers, les services de sécurité découvrirent un corps sans vie à l'intérieur du véhicule et un autre homme, son arme toujours à la main, mais dans un état de panique totale. Le corps de la victime a été transféré à l'hôpital d'Azazga pour autopsie. Cette dernière a montré que la balle a été tirée au-dessus de la tête de la victime. Ce qui a fait dire au représentant de la partie civile que le meurtre ne peut pas être dû à une quelconque inattention mais bien prémédité. Le procureur a requis la perpétuité. En plus des quinze ans que le policier devrait purger, il sera écarté du corps de la police pour une durée de dix années.