Les Italiens aspirent à l'ouverture d'une Chambre de commerce à Alger. Un partenariat édifié entre la Fédération nationale italienne (Anie) des professionnels des activités de l'électricité industrielle, l'électrotechnique, l'électronique et les TIC (Technologie de l'information et de la communication), d'une part, et la Ccifm (Chambre de commerce italienne pour la France de Marseille), d'autre part, ont organisé hier à Alger une «Rencontre italo-algérienne d'affaires et de partenariats industriels». Ce rendez-vous entre professionnels aguerris des deux rives de la Méditerranée, a permis la mise en place d'un courant d'affaires entre les opérateurs économiques des deux pays. Ils étaient une soixantaine d'Algériens venus du secteur privé, notamment des associations du patronat comme l'Agea (Association générale des entrepreneurs algériens), pour ne citer que celle-ci, et plus de 40 entreprises italiennes dont 24 adhérents à l'Anie, qui étaient dirigées par le président de la Fédération, Guidalberto Guidi. Forte d'un millier d'entreprises, l'Anie fournit, entre autres, des technologies de pointe pour les infrastructures de l'énergie, des transports, des télécommunications et de l'immobilier. Les secteurs industriels des transports ferroviaires et électriques, des ascenseurs et escaliers mécaniques et de l'éclairage adhèrent également à l'Anie dont les exportations s'élèvent à 26 milliards d'euros. La Ccifm est, pour sa part, représentée par sa secrétaire générale, Marie Bottai, laquelle a indiqué à L'Expression que la Chambre a «construit les bases de coopération afin que cette journée soit bénéfique aux opérateurs économiques des deux pays en vue de créer des partenariats fructueux». Elle a, en outre, précisé que «450 rendez-vous ont été programmés à l'avance pour les 120 personnes participantes». Elle a également mis en avant «la forte demande italienne en produits agroalimentaires et l'offre intéressante de ce pays en matière d'exploitation d'énergies renouvelables solaire et éolienne». La Ccifm, avec ses 240 adhérents, dont de nombreuses Chambres de commerce italiennes, aspire, a déclaré Marie Bottai, à «l'ouverture d'une Chambre de commerce italienne à Alger». Elle a annoncé, par ailleurs, à notre journal, l'ouverture de deux guichets du Desk Italia-Algeria à Alger et Marseille, ainsi qu'une plate-forme d'affaires en ligne (www.business-italia-algeria.com). Ce Desk a été ouvert en 2008 dans la perspective d'augmenter les exportations italiennes vers l'Algérie. Elle a indiqué aussi, que «12 pays méditerranéens allaient se rencontrer en octobre prochain à Casablanca pour parler de la coopération économique entre eux» et d'ajouter que «10 pays du Bassin méditerranéen ont rendez-vous, le même mois à Avignon (France) pour discuter du commerce des fruits et légumes» et surtout «de la chaîne froide du transport de ces produits». L'ambassadeur d'Italie à Alger, Giampaolo Cantini, avait récemment souligné que d'autres créneaux importants hors hydrocarbures sont à exploiter, comme l'énergie solaire, les ports et la navigation maritime ou encore la technologie. Il est à rappeler que 25 entreprises algériennes ont participé au 2e Forum économique méditerranéen qui vient de se tenir les 25 et 26 février à Rome. L'Italie s'intéresse, par ailleurs, à la production d'alfa des Hauts-Plateaux algériens tout comme à la production du marbre algérien.