Les émoluments des enseignants demeuraient impayés jusqu'à ce jour, alors que d'habitude cette procédure est effectuée lors de la première quinzaine de chaque mois. Une semaine de retard dans le versement des salaires des travailleurs de l'éducation. C'est vécu comme une énième humiliation par la famille éducative. Elle compte revenir au-devant de la scène après une accalmie suite au gel du mouvement de grève. En effet, annoncés pour le mois en cours, les nouveaux salaires tardent à être transférés dans les comptes des différents corps de l'éducation. C'est donc un retard de plus d'une semaine dans le versement des salaires qui est constaté. Les salaires sont attendus avec impatience par les travailleurs de l'éducation afin de vérifier l'authenticité des augmentations déclarées par le département de Benbouzid. Les travailleurs de l'éducation reviennent au-devant de la scène en faisant entendre leur colère en public. Pressés de toucher leurs nouveaux salaires avec les augmentations annoncées publiquement avec un tapage médiatique sans précédent, les différents corps spécifiques de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, à l'instar de beaucoup d'autres wilayas, regrettent que la promesse ne soit toujours pas matérialisée. Habituellement opéré entre les 10 et 12 de chaque mois, le versement des salaires des travailleurs de l'éducation connaît un retard considérable, selon les concernés. Suite à l'application de la nouvelle grille des salaires avec son nouveau régime indemnitaire, l'espoir était grand de voir la fiche de paie enrichie de plusieurs milliers de dinars. Après avoir été humilié par l'affichage des salaires dans les journaux et autres médias, le travailleur de l'éducation en général et l'enseignant en particulier est devenu une fois de plus le sujet de discussion dans la société suite au retard dans le versement des salaires. «Chaque jour, on est renvoyés des guichets de poste et de banque faute d'information sur la date exacte du versement des salaires. Tout le monde sait qu'une semaine de retard dans le versement des salaires est insupportable pour le travailleur de l'éducation devant la chute vertigineuse du pouvoir d'achat», nous affirme, las, un enseignant. De son côté, le service de paie rejette toute responsabilité directe dans le retard en tenant compte de la délicate tâche suite aux décisions prises d'une manière très rapide pour absorber la colère des travailleurs. «C'est une tâche très délicate à laquelle nous avons fait face en un temps record malgré le manque de moyens matériels et humains. Il faut savoir qu'il s'agit de plus quatre cent mille nouvelles fiches de paie à établir au niveau national, tous corps et toutes catégories confondus. En ce qui concerne notre mission, nous l'avions accomplie et la paie se trouve au niveau du Trésor pour vérification», nous déclare notre source au niveau du centre payeur de la direction de l'éducation. Il est ajouté qu'«il faut savoir par ailleurs, que les services du Trésor public ainsi que du contrôle financier n'ont pas que le secteur de l'éducation à traiter mais également tous les autres secteurs qui doivent être contrôlés à la même période de chaque mois». Par ailleurs, en attendant le versement des salaires qui devrait intervenir au début de cette semaine, selon notre source à la direction de l'éducation, les différents syndicats de l'éducation appellent les travailleurs de l'éducation à vérifier leur nouvelle fiche de paie.