«Nous voulons faire d'Oran une métropole régionale et méditerranéenne», a promis Chakib Khelil. «Nous sommes dans les délais», répétait Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines qui a intensifié ses visites de travail à Oran ces derniers jours. Les responsables oranais sont unanimes. «Les développements opérés à l'effet de la 16e Conférence internationale du gaz (GNL16) doivent éblouir les 3000 participants à l'événement planétaire prévu du 18 au 21 avril de l'année en cours.» Une seule recommandation revient dans toutes les bouches: accélérer la cadence des travaux. La frénésie d'être beau à l'heure du rendez-vous gagne tous les esprits de tous les responsables hiérarchiques. «Ce n'est pas une politique de prestige qui est adoptée, mais plutôt une stratégie de développement durable appliquée dans une ville qui a tant souffert pendant deux décennies marquées par la vacance des institutions de l'Etat et la disette», indique-t-on, expliquant que «l'image de l'Algérie constitue un enjeu majeur». Après avoir envisagé plusieurs esquisses, autant de développements ont été retenus et une trentaine de chantiers pharaoniques ont été lancés dans la ville d'Oran. En un laps de temps, El Bahia a complètement changé de look. Dans moins de quatre semaines, la ville d'Oran recevra plusieurs centaines d'experts internationaux du gaz. «Nos chantiers avancent à un rythme soutenu, au point que la ville d'Oran est devenue momentanément un chantier à ciel ouvert. Sonatrach et les autorités locales mettent les bouchées doubles afin d'être au rendez-vous», écrit le président-directeur général par intérim de Sonatrach, Feghouli Abdelhafid, dans l'éditorial du magazine LNG16 News. Que veut-on faire de cette ville? Depuis que l'Algérie a été retenue à Doha pour abriter ce rendez-vous sur le GNL16, et depuis que la ville d'Oran a été désignée à cet effet, le ministre de l'Energie a affiché les objectifs: «Nous voulons faire d'Oran une métropole régionale et méditerranéenne», répliquait-il. Le wali et le maire d'Oran ne sont pas en reste, réitérant la même ambition selon laquelle la ville des Lions sera placée parmi les grandes cités économiques qui bougent. Ayant suivi de près l'évolution des préparatifs du grand événement, Fayçal Haffaf, directeur de la Radio d'Oran, dira que «le plus important est cet acquis revenant de droit à Oran dans le cadre de la vision économique et touristique portée à cette ville», expliquant que «Oran rivalisera avec les grandes villes comme Barcelone, Genève, Vienne et Marrakech». 500 millions de dollars pour le relookage Ce montant est déployé à l'effet de donner la meilleure image d'une ville qui répond aux standards, à la fois contemporains et mondiaux. Toute l'Algérie est à pied d'oeuvre à travers ses institutions. Les ministères des Transports, du Tourisme, de la Culture, celui de la Petite et moyenne industrie et de l'Artisanat, la wilaya et la municipalité d'Oran, Air Algérie, l'Entreprise de gestion des infrastructures aéroportuaires (Egsia), l'Entreprise portuaire d'Oran et la Radio d'Oran, Epic Oran Propre, se sont mis de la partie. Chacune de ces parties a son rôle à jouer. Sonatrach a assumé la réalisation des ouvrages d'envergure, le chapiteau de l'aéroport, le Centre des conventions d'Oran, les deux trémies d'El Bahia et Akid-Lotfi. Le chapiteau, qui servira de lieu de rencontre des participants, est revenu à quelque 9 millions d'euros. Le Centre des conventions abritera les travaux de la conférence. L'espace des expositions a été déjà loué et équipé de moyens dits de haute technologie. Les travaux pour la réalisation de ce dernier ont été confiés au groupe espagnol Obrascom Huarte Lain. Le Centre des conventions comprend un palais des congrès de 3000 places, un palais des expositions d'une surface de 20.560 m² et un hôtel 5 étoiles. Ce dernier, baptisé le Méridien, est d'une capacité de 296 chambres. Algérie Poste vient d'innover en mettant en circulation deux timbres à l'occasion de la 16e Conférence internationale du gaz naturel liquéfié. Ce mode de communication postal a été adopté par les membres du comité d'organisation de la 16e Conférence internationale aux fins de vulgariser l'événement planétaire. Le premier, coté à 15 dinars correspond aux lettres d'un poids de 20 grammes tandis que le second, de 20 dinars, est destiné aux lettres pesant entre 20 et 100 grammes. Les deux timbres sont valables pour des courriers à destination locale ou étrangère.