Ouazib Mohand Améziane demeure l'un des artistes kabyles les plus prolifiques. Depuis ses débuts dans la chanson dans les années soixante-dix, Ouazib Mohand Améziane a produit pas moins de cinquante albums. Il continue d'abreuver ses fans avec des nouveautés pratiquement chaque deux années. Cette semaine, il édite un nouvel album qui promet d'être à la hauteur du travail artistique avec lequel il a alimenté l'art algérien depuis des décennies. Rencontré à Tizi Ouzou, où il se rend régulièrement, Ouazib nous a déclaré qu'il réfute le terme de retour: «Je n'ai jamais cessé de produire pour parler de retour. Il y a deux ans, j'ai édité un album. On parle de retour quand il y a une longue éclipse», nous a affirmé Ouazib avec son éternel sourire et sa sincérité absolue. L'artiste a tenu à être présent à la cérémonie de clôture du Festival national du film amazigh qui s'est tenue à Tizi Ouzou du 15 au 20 mars dernier. Avec humilité, il s'est tenu loin des projecteurs et c'est à peine si quelques-uns de ses fans se sont aperçus de sa présence. Le nouvel album de Ouazib comprend dix chansons. Il y a beaucoup d'amour dans ces albums car Ouazib Mohand Améziane refuse aussi que l'amour et la femme ne soient chantés que quand l'artiste est jeune. «On a besoin d'amour toute sa vie», affirme Ouazib d'un air optimiste, même si durant sa carrière artistique, il a connu beaucoup de moments difficiles dont il préfère ne pas trop parler car pour lui, la vie est naturellement ainsi faite avec des hauts et des bas. Ouazib conclut en insistant que «le résumé de tout ce que j'ai chanté, c'est de l'amour. Mon message a toujours été et sera encore: il faut aimer. Il faut savoir aimer. Aimer la vie, aimer la fraternité, aimer la patrie, aimer l'union et aimer la justice».