Obama, de retour lundi d'Afghanistan, a estimé que «les progrès sont trop lents» dans ce pays où il a décidé d'accentuer l'effort de guerre américain contre l'extrémisme islamiste. Les ministres des Affaires étrangères du G8 emboîtent le pas du président américain Barack Obama en réclamant des progrès plus rapides dans tous les domaines au président afghan Hamid Karzaï, selon un communiqué distribué lundi soir à Gatineau (Québec). La conférence sur l'Afghanistan prévue en mai à Kaboul, cinq mois après celle de Londres, doit être «l'occasion de clarifier la vision du gouvernement afghan pour le pays», écrivent dans une déclaration les diplomates en chef du G8. Barack Obama, de retour lundi d'Afghanistan, a estimé que «les progrès sont trop lents» dans ce pays où il a décidé d'accentuer l'effort de guerre américain contre l'extrémisme islamiste. A son tour, le G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie) presse le gouvernement afghan d'établir au plus vite sa stratégie de sécurité, en particulier concernant le transfert progressif des responsabilités aux forces de sécurité afghanes. Il réclame aussi d'être «audacieux» pour résoudre les problèmes de gouvernance, et de «prendre des mesures concrètes et transparentes» pour améliorer la gouvernance. Kaboul est aussi invité à «agir avec promptitude (...) pour combattre la Corruption», ainsi qu'à «s'acquitter de ses engagements» de réformer la justice afghane. «Nous demandons, avec la plus grande fermeté, au gouvernement afghan de respecter ses obligations» en matière de «droits de la personne», d'égalité des sexes et de liberté d'expression, écrivent encore les ministres. Le texte fait constamment référence aux engagements pris en janvier à Londres par M.Karzaï, saluant ces promesses, et réclamant leur mise en oeuvre en vue de la prochaine conférence sur l'Afghanistan, prévue en mai à Kaboul. La déclaration souligne la volonté du G8 d'«aider le gouvernement afghan», et rappelle au passage, également, les «nombreux engagements mutuels» pris par la soixantaine de pays qui ont participé à la conférence de Londres.