Les spécialistes feront l'exposé d'une nouvelle technique pour le traitement des maladies caractérisées par une perte de cheveux locale ou générale. Une pléiade de spécialistes ont pris part, hier, à l'hôtel Hilton aux sixièmes journées de la Société algérienne de dermatologie esthétique et cosmétique (Sadec), présidées par le Pr A. Ammar-Khodja. Animé par des spécialistes algériens, français et allemands, le débat a porté essentiellement sur le laser dans la médecine esthétique. Les intervenants ont débattu de trois types de traitements par ce moyen. Il s'agit, en premier lieu, du laser pigmentaire qui entre dans le traitement des pigments endogènes et exogènes, ainsi que du tatouage. Le traitement de la pilosité par le laser dépilatoire a bénéficié également d'une grande marge d'intérêt. En effet, de plus en plus de personnes, hommes et femmes, s'intéressent à ce traitement qui consiste en la diffusion, par le laser, d'une lumière qui détruit la mélanine, ou le pigment du poil, et élimine ce dernier à sa racine. A ce sujet, les intervenants ont évoqué les effets secondaires de l'épilation par laser, l'épilation définitive ainsi que l'épilation de différents types de peau. Enfin, les dermatologues ont brossé un large tableau concernant le traitement des cicatrices provoquées par l'acné, du fonctionnement des lasers sur ces cicatrices, de la stimulation de la production de collagène naturel remodelant la cicatrice ainsi que du meilleur moyen de prévenir et de limiter au maximum la survenue des rares complications à savoir, des brûlures et des troubles de la pigmentation. Dans ce contexte, des démonstrations sur des patients ont eu lieu. La journée d'aujourd'hui portera sur des sujets plus divers. Selon le Pr A. Ammar-Khodja, des dermatologues feront l'exposé d'une nouvelle technique pour le traitement des pelades graves, maladies caractérisées par une perte de cheveux locale ou générale. «Nous allons saisir cette occasion pour introduire en Algérie la cryochirurgie», a-t-il révélé. En dermatologie, cette technique de traitement par le froid permet de traiter des tumeurs bénignes ou malignes, uniques ou multiples, même en cas de récidive. Selon les spécialistes, c'est un traitement superficiel, très simple et qui est relativement indolore dans l'immédiat, puisque le froid insensibilise les terminaisons nerveuses. «Nous allons démontrer l'efficacité de la cryochirurgie dans le traitement des chéloïdes», a-t-il confié. Les chéloïdes sont, en fait, une forme de cicatrice résultant d'une excroissance du derme au niveau d'une blessure guérie. Elles se présentent sous forme de lésions fermes, caoutchouteuses ou des nodules brillants, fibreux et leur couleur varie du rose au chair ou du rouge au brun foncé. Des Italiens interviendront pour expliquer le procédé de la dermoscopie «qui permet de voir les lésions de la peau à l'aide d'un tout petit appareil», selon le professeur A. Ammar-Khodja qui a ajouté que des techniques d'évaluation des utilisations des produits cosmétiques se tailleront une belle part du débat. «Des dermatologues auront à présenter des appareils permettant de mesurer l'impact des produits cosmétiques sur la peau», a-t-il indiqué. Enfin, cette journée se terminera par l'animation de symposiums et de communications sur la dermatologie en général.