L'administration américaine a donné son feu vert à l'élimination de l'imam Anwar al-Aulaqi, un ressortissant des Etats-Unis installé au Yémen et soupçonné d'activités terroristes, rapporte hier le New York Times. Cette autorisation, exceptionnelle voire sans précédent dans le cas d'un citoyen américain, a été donnée cette année quand l'administration d'Obama s'est convaincue que l'imam ne se contente plus de soutenir le terrorisme mais y participe directement, explique le quotidien new-yorkais. L'imam, né dans l'Etat du Nouveau Mexique, a acquis une certaine notoriété pour avoir entretenu une correspondance par courriels avec le commandant américain Nidal Hassan accusé d'avoir tiré en novembre 2009 sur des soldats à la base de Fort Hood (Texas), faisant 13 morts. Il avait ensuite dit approuver cette attaque. Il a également été mis en cause dans l'attentat raté commis par le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab dans un avion américain le 25 décembre 2009 juste avant son atterrissage à Detroit (nord des Etats-Unis). «La menace que fait peser Aulaqi sur notre pays ne se limite plus à des mots. Il est désormais impliqué dans des préparatifs» d'attentat, a déclaré un haut responsable américain qui s'est confié au journal sous couvert de l'anonymat. Washington considère que le droit international permet d'éliminer des individus ou des groupes qui posent une menace imminente, selon le journal.