Le PT soutient le ministre de l'Intérieur dans son projet d'instaurer le passeport biométrique. Il n'y a que des gens qui ont quelque chose à se reprocher qui fustigent la démarche visant à instaurer le passeport et la carte d'identité biométriques. C'est ce qui ressort en substance de la déclaration de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs en réaction à la polémique sur les caractéristiques des photos à apposer sur ces documents. Elle s'exprimait lors de l'ouverture de la réunion du bureau du parti à Alger. Le passeport et la carte d'identité biométriques ont fait des vagues auprès des islamistes. Certains estiment également que cela porte atteinte à la vie privée des citoyens, ce qui les pousse à critiquer la démarche du ministère de l'Intérieur. Louisa Hanoune considère que c'est une question purement technique. «On n'a pas peur du passeport biométrique», dit-elle. Elle use d'un diction local pour clarifier sa pensée. Pour elle, «il n' y a que celui qui a le ventre plein de foin qui a peur du feu». Elle ajoute que les fauteurs de trouble sont dans ce cas de figure. Louisa Hanoune a dit que les citoyens l'ont interpellée sur plein de choses mais jamais sur le passeport biométrique. «Ce n'est vraiment pas leur préoccupation», a déclaré la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Les citoyens estiment, d'après Madame Hanoune que «ceux qui veulent vivre en autarcie ou dans les grottes comme au Moyen Age n'ont qu'à le faire». Aux yeux de Madame Hanoune, il y a à travers cette polémique «une volonté de détourner les citoyens des vraies questions nationales comme l'absence de débat démocratique et contradictoire et l'insuffisance de prise en charge sociale ou encore le rapport avec l'étranger et la souveraineté nationale». Toutefois, la secrétaire générale du PT a qualifié de «choquants» les propos tenus à partir de Constantine par le ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. Pour Madame Hanoune, «il est inconcevable et inacceptable qu'un médecin déclare la guerre à ses pairs alors qu'il devrait être solidaire avec eux». «On déclare la guerre aux barons du médicament, au cancer et à la misère», poursuit-elle. Selon Madame Hanoune, «le ministre a convoqué les médecins au dialogue au lieu de les inviter et ce, après les représailles». «Les médecins, ce ne sont pas nos ennemis!», déclare-t-elle. Elle dénonce ce qu'elle considère comme des «pratiques antidémocratiques». Elle appelle à un débat serein sur les revendications des médecins que le ministre a reconnues comme légitimes. Si Barkat passe 24 heures dans des centres de médecine réservés aux femmes ou dans le service des urgences et dans les maternités, il lui sera donné de voir de près la souffrance humaine, selon Madame Hanoune. Il pourra aussi mettre le doigt sur les conditions dans lesquelles travaillent les médecins et mesurer le degré de leur conscience professionnelle. La question de crédits bonifiés destinés au logement a été abordée par la secrétaire générale du parti. Le taux de crédit sera de 1% à 3%. Le différentiel est à la charge du Trésor public. Toutes les banques et établissements financiers, y compris ceux constitués avec des capitaux étrangers, sont autorisés à s'impliquer dans cette opération. Madame Hanoune s'interroge pour savoir où se trouve la préférence nationale. Cette opération devrait, selon l'oratrice, privilégier les banques nationales conformément aux nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009.