Asfel ou le bouc émissaire, c'est le titre du nouveau long métrage en langue amazighe réalisé par le jeune Mokrane Hammar. La fiction, d'une durée de 90 minutes, sera présentée pour la première fois le 20 avril prochain à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, nous confie le réalisateur. Le film est produit par l'association culturelle Amezgun n'gerger et sera édité par «Mirale music». Le scénario de cette production, en kabyle, a été rédigé par Mokrane Hammar en collaboration avec Hocine Kessi. Plusieurs acteurs ayant déjà pris part à d'autres films ont participé à Asfel, à l'instar de Malika Tazekritt, Fetta Loualiche, Saïd Hami et Nordine Kebayli. Selon le réalisateur Mokrane Hammar, plus de 160 figurants ont été aussi de la partie. «Quand le mal guette nos pas, des sacrifices s'imposent, mais parfois nous ne cherchons qu'un bouc émissaire afin de vivre momentanément en paix en attendant que la rage ancrée dans notre subconscient surgisse à la surface pour rendre justice. Dans ce film, l'assassin signe ses forfaits à l'aide des poils d'un bouc qu'il met sur le front de ses victimes. Les avis des villageois divergent quant à la nature du criminel. D'un côté, il y a ceux qui croient à la thèse métaphysique et de l'autre, ceux qui pensent qu'il s'agit bel et bien d'un être en chair et en os. A la surprise de la journaliste Ouarda qui voulait l'événement à la une de son journal, elle découvre les armes des crimes dans sa propre chambre», tel est le résumé de ce film qui drainera sans doute une grande foule le 20 avril prochain, d'autant plus que cette journée coïncide avec le 30e anniversaire des événements du Printemps berbère de 1980. Rappelons que Mokrane Hammar a, à son actif, plusieurs films et documentaires ainsi que nombre de pièces de théâtre, tous réalisés dans le cadre des activités de l'association Amezgun n'gerger.