En toute franchise, certains arbitres ne sont pas au-dessus de tout soupçon... Il reste sept journées avant la fin de l'édition 2009/2010 du Championnat d'Algérie de football et on est à l'orée des demi-finales de la Coupe d'Algérie de football dont le tirage au sort s'est déroulé hier, et les arbitres sont très mal vus par les différents acteurs de la balle ronde algérienne. Le dernier trio mis à l'index est celui ayant assuré la rencontre des quarts de finale de la Coupe d'Algérie, CAB-MCA (1-0) après prolongations. Et compte tenu de ces critiques acerbes contre les arbitres, il est encore temps que les responsables concernés à quelque niveau que ce soit, prennent les dispositions qu'il faut pour assurer d'une part, un bon arbitrage, et d'autre part, de juguler les rushs et réactions des supporters en cas de crise. Les enjeux sont très importants pour certains, c'est le titre qui importe, pour d'autres, se sont les places qualificatives à une compétition régionale ou continentale, pour d'autres, c'est le trophée de la Coupe d'Algérie et enfin pour les derniers, c'est carrément la survie dans son groupe qui est en jeu. Et ça se compliquerait de plus en plus si des mesures ne seront pas prises dès maintenant avant qu'il ne soit trop tard. Au vu du match de vendredi dernier entre le CA Batna et le MC Alger, il est clair que l'arbitre du match et ses deux «linesmans», ont bien fauté et ont failli crée l'irréparable. En effet, il est inconcevable qu'un arbitre ignore carrément la réglementation Fifa en ne l'appliquant pas. Et pour prendre comme référence ce match CAB-MCA, on notera qu'on jouait la 21e minute du jeu quand sur un contre rapide le joueur mouloudéen Derrag prend le défenseur batnéen, Daïra, de vitesse, mais ce dernier pousse l'attaquant des Vert et Rouge. Derrag tombe dans la surface de réparation, mais l'arbitre sanctionne justement Derrag pour simulation et non le défenseur fautif! Mieux encore pour l'arbitre de ce match: On jouait la 103e minute du jeu et le Mouloudéen Amroune prend de vitesse deux attaquants adverses avant que l'un d'eux, à savoir Aribi ne le stoppe par le «coup de la cravate», c'était le dernier défenseur batnéen. L'arbitre siffle un coup franc mais se contente de sortir le carton jaune au lieu du carton rouge face au défenseur du CAB. Et là, c'est simplement la mise en veilleuse de la réglementation Fifa concernant le dernier défenseur! Dans ce genre de match où un vainqueur est obligatoirement à désigner, car match de coupe oblige, ce genre d'erreur ne pardonne pas et pourrait bien changer le cours du jeu. Ceci, pour un des derniers matchs. Fautes d'appréciation ou préméditation? Il est peut-être inutile d'en citer deux ou trois autres cas, pour situer le cas alarmiste de cette situation où les directeurs du jeu et leurs assistants se doivent de se remettre en cause et d'assumer pleinement et avec le plus d'honnêteté leur mission d'arbitrage d'autant qu'on est à l'orée de la fin de la saison. Cela ne veut en aucun cas dire que la valeur d'honnêteté des arbitres algériens est mise en doute, mais force est de reconnaître qu'il y a bien des erreurs «impardonnables» commises. Lors du match de championnat JSMB-ASO, les dirigeants de Béjaïa ont fustigé l'arbitre de ce match qui a été remporté par l'équipe visiteuse chélifienne. C'est ainsi que le coach adjoint de la JSMB, Hammouche a déclaré: «Je pense que l'arbitre de la rencontre a une grande responsabilité dans le résultat final. En plus d'avoir privé notre équipe d'un penalty qui s'est avéré plus que valable, le referee nous a également refusé un but que notre attaquant N'Djeng a inscrit en première période. Pour cela, la prestation de cet arbitre nous a beaucoup pénalisés...» Lors du derby MCA-USMH, Attafen le Mouloudéen déclare dépité: «La balle a bien franchi la ligne de but. C'était clair puisque tout le monde a vu qu'en renvoyant de la tête, le défenseur harrachi était derrière la ligne. Pour moi, l'arbitre m'a privé d'un but valable.» Dans le match bien déséquilibré entre l'ES Sétif, champion en titre et le NAHD, jouant la relégation alors que l'Entente menait 2-0, le joueur nahdiste Mekkaoui n'en revient pas en déclarant, entre autres: «Nous avons été cueillis à froid par deux buts en seconde période. L'arbitre a fait le reste en nous déstabilisant avec cette histoire de penalty accordé puis refusé qui nous a quelque peu coupé les jambes.» Et pour clore ces quelques exemples, il ne faut point hésiter à signaler que la situation est telle que des équipes se sont même manifestées en récusant des arbitres auprès de qui de droit. Et c'est le cas, par exemple, des responsables d'El Harrach qui ont récusé l'arbitre ayant été désigné pour leur match contre la JSM Béjaïa. Les arguments des Harrachis pour récuser cet arbitre est qu'il avait déjà officié au mois de décembre dernier leur match face à l'USM Alger. Les Harrachis assurent que ce même arbitre international s'est manifesté par un parti pris flagrant en faveur de l'USMA. Et c'est alors qu'ils ont décidé de le récuser comme d'ailleurs l'avait fait auparavant les dirigeants de la JSK ainsi que ceux du MCA. Et dans ce même match JSMB-USMH, le Béjaoui Amar Belakhdar tire en force et le Harrachi Naïli Billal touche la balle de la main alors qu'on jouait la 82e minute du jeu, mais l'arbitre, près de l'action ne siffle nullement le penalty. Il est évident que les réactions des joueurs et dirigeants béjaouis ne se fassent pas attendre... Trois jours plus tard, le président du CR Belouizdad, tire à boulets rouges sur l'arbitre international, Djamel Haïmoudi après la défaite de son équipe face à l'ES Sétif en mettant en exergue la faute évidente commise par le gardien Chaouchi en dehors de sa surface (une main) et aussi, le penalty jugé imaginaire accordé aux Sétifiens. Vendredi dernier, l'entraîneur de l'ES Sétif, avait déclaré publiquement que la défaite de son équipe face à l'USM Alger (2-0) était essentiellement due à un arbitrage douteux. Il faut donc reconnaître que ces faits sont devenus presque réguliers où des responsables des clubs fustigent les arbitres pour leurs prestations jugées à tord ou à raison comme mauvaises. Il est encore temps pour mieux étudier ce cas surtout que les prochains matchs vont être vraiment décisifs. La commission fédérale des arbitres de la Fédération algérienne de football organisera une séance de test physique de rattrapage pour les arbitres au Sato (stade du 5-Juillet) le mercredi 14 avril prochain. Et le jour même, cette même commission a programmé à l'hôtel Hilton d'Alger une journée d'étude où seront distribuées les oreillettes d'arbitrage aux arbitres d'élite. Il faut donc bien espérer que ces cas soient soulevés et étudiés lors de cette journée...