Une action concertée prévoyant la levée des restrictions israéliennes, l'accélération des réformes et la mise au point d'une politique fiscale palestinienne doit préparer l'avènement d'un Etat palestinien, indique un rapport de la Banque mondiale publié hier à El Qods. Tout en se félicitant de la croissance économique constatée en Cisjordanie occupée, ce texte s'élève contre la poursuite du blocus israélien de la bande de Ghaza, et estime que sa levée est «primordiale». Il appelle en outre Israël à lever ses barrages routiers en Cisjordanie occupée, notamment pour faciliter les relations entre ce territoire et la partie orientale de Jérusalem également occupée par Israël. Toujours selon ce rapport, l'Autorité palestinienne devrait de son côté réduire le déficit de son budget, réduire sa dépendance vis-à-vis des pays donateurs, et accélérer la mise au point de ses réformes fiscales, du système des retraites et du réseau de distribution de l'électricité. «L'Autorité palestinienne est sur la bonne voie pour tenir sa promesse de créer un Etat palestinien capable de fournir des services publics et une économie prospère à sa population», estime dans ce rapport Mariam Sherman, directrice de la Banque Mondiale pour la Cisjordanie et Ghaza. Le rapport du FMI a été publié à la veille d'une réunion des pays donateurs à Madrid, hier et aaujourd'hui, qui vise à mobiliser le soutien financier de la communauté internationale à l'édification d'un Etat palestinien.