Après deux ans d'absence, le Salon national du livre revient cette année, non sans heurts, et se tiendra au Pavillon G de la Safex, du 15 au 25 avril prochains. Avec comme slogan «Un livre dans chaque main», le Salon de cette année entend mettre en exergue le nombre important de participants et prendre sa revanche sur les éditions précédentes. En effet, le nombre a atteint 75 cette année contre une cinquantaine jadis. Un nombre important qui a poussé les organisateurs à délocaliser le Salon, de la Bibliothèque nationale d'El Hamma à la Safex et le faire coïncider avec la célébration de la Journée du savoir, le 16 avril. Si le Salon international du livre avait brillé, cet été, par le clash qui avait opposé le Snel (Syndicat national des éditeurs du livre) au SPL (Syndicat des professionnels du livre) force est de constater l'inimitié qui existe entre le Snel et le ministère de la Culture. Du moins, c'est ce que la conférence, animée mardi dernier à la Safex, a laissé entendre. Le commissaire du Salon national du livre et président du Snel, Ahmed Madi, a indiqué avoir envoyé un courrier au ministère de la Culture sollicitant son aide, lequel est resté sans réponse. Il formulera cela et souhaite voir la présence d'un représentant de cette institution, le jour de l'inauguration prévue pour aujourd'hui, à 11 heures. «Nous nous attellerons pour les éditions prochaines à trouver les subventions nécessaires et à leur tête, du ministère de la Culture dont il est nécessaire qu'il soit coorganisateur. Je tiens à préciser que sans la contribution importante et efficace de la Safex, le Salon ne se tiendrait pas dans les délais», nous a confié M.Madi. A la question de savoir les raisons du retard accusé par le Salon, M.Madi imputera cet état de fait «à la mentalité arriérée et rétrograde qui pousse le nouveau responsable à annuler tous les projets de son prédécesseur. Le président du syndicat qui a remplacé Tahar Guerfi est le seul responsable de la non-tenue du Salon pendant deux ans» nous a-t-il confié. Evoquant les problèmes rencontrés pour la réalisation de ce salon, il a été mentionné en outre, que ce dernier se déclinera sur 3000 m², aménagés en stands. Le Salon, nous apprend-on, s'est autofinancé, car ne bénéficiant d'aucun budget. Toutefois, les éditeurs ont payé leurs aires d'exposition. En dépit de nombreuses embuches rencontrées, le programme du Salon se voudra riche et diversifié entre ventes-dédicaces, rencontres et tables rondes. Notons que la Palestine est le pays invité d'honneur du Salon. Un stand Doha sera aussi visible compte tenu que le Qatar est, cette année, la capitale de la culture arabe. On regrettera aussi, lors de cette conférence, la suppression des concours relatifs au meilleur livre et auteur. On insistera aussi sur le contexte culturel de cette manifestation qui se veut plus que commerciale, souligne-t-on. Parmi les conférences attendues on relèvera une relative à «la culture amazighe entre expérience et perspectives», qui sera animée par Youcef Merahi, secrétaire général du Haut-commissariat à l'amazighité, ou encore celle qui concerne «la distribution et médiatisation du livre en Algérie» ou encore une autre portant sur le soufisme qu'animera l'universitaire Benbrika. Un hommage sera, par ailleurs, rendu à Tahar Ouettar le 17 avril. Le 23 avril, Journée internationale du livre et des droits d'auteurs, sera l'occasion pour les lecteurs d'acheter des livres à moindre prix, car des réductions seront proposées. Enfin, «le Salon est la propriété du lecteur et pas du syndicat», a déclaré à la conférence de presse ce jour-là, Faycal Houma, éditeur (Dar El Hikma) et vice-président du Snel.