L'annulation de ces vols peut avoir un impact direct sur la tenue du GNL16, prévue ce 19 avril à Oran, et qui peut être décalée de 48 heures. La raison invoquée pour ces annulations a été due à la suspension aérienne du nuage de cendres crachées par un volcan au sommet du glacier Eyjafjallajokull, dans le sud de l'Islande. L'aéroport international d'Alger a été presque paralysé durant toute la journée d'hier. Le tout premier vol suspendu porte le numéro 1002. Le départ de ce vol d'Air Algérie devait s'effectuer hier, à 7h30, avant qu'il ne soit suspendu. «La recommandation de suspension de vol de l'Organisation internationale de l'aviation civile (Oiac) n'est parvenue que vers 7h du matin», a affirmé le chef d'escale d'Air Algérie. Tous les vols au nombre de 6 vers Roissy - Charles-de-Gaulle et Orly (Paris) ont été annulés hier, selon notre interlocuteur. De même que des vols vers Bruxelles et Londres ainsi que celui à destination de Metz et Toulouse ont été annulés et pour la même raison. Toutes les compagnies étrangères assurant les dessertes vers l'Europe depuis l'aéroport Houari-Boumediene, ont carrément annulé leurs vols à l'exemple d'Air France, Iberia, Luftansa, Aigle Azur, British Airways. Ainsi, à l'exception d'un vol vers l'Espagne, un vers Marseille et un autre vers Léon dont la totalité de l'espace aérien n'a pas été fermé, tous les autres vols ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre non encore déterminé avec précision. L'annulation de ces vols peut avoir un impact direct sur la tenue du GNL16, prévue ce 19 avril à Oran, et qui peut être décalée de 48 heures. Quelques compagnies ont procédé au remboursement de billets, selon quelques voyageurs rencontrés sur les lieux hier. Ces derniers déplorent le manque flagrant de prise en charge. De longues chaînes se sont formées devant les guichets très tôt la matinée d'hier, indique-t-on. Les vols pourraient reprendre aujourd'hui (samedi) vers midi, a précisé notre interlocuteur. Toutefois, la communication laisse à désirer selon beaucoup d'usagers. La décision d'annulation des vols en direction et en provenance d'Europe du Nord a été prise en raison d'une forte activité volcanique dégageant un nuage de cendres, préjudiciable à la circulation aérienne. Cela a engendré la fermeture par les autorités de l'aviation civile des espaces aériens et des aéroports d'Europe du Nord. En conséquence, la compagnie Air Algérie a pris les dispositions d'annulation des vols à destination et en provenance d'Europe du Nord pour la journée d'hier. A cet effet, il est relevé qu'Air Algérie continuera d'informer régulièrement de l'évolution de cette situation et que des capacités supplémentaires seront mises en place dès la réouverture des espaces et des aéroports concernés. Par ailleurs, le président-directeur général de l'aéroport international d'Alger, Tahar Allache, a indiqué que 15 vols à destination de pays européens ont été annulés vendredi précisant, toutefois, qu'aucun vol n'a été annulé jeudi à l'exception de celui de Londres. De nombreux pays européens avaient fermé une partie ou l'ensemble de leur espace aérien suite à l'épais nuage dégagé par une éruption, mercredi dernier, d'un volcan au sud de l'Islande. L'éruption du volcan sous le glacier Eyjafjallajokull en Islande n'a en soi rien d'extraordinaire, mais elle entraîne de spectaculaires perturbations dans le ciel européen, à cause de la rencontre de la glace et du feu, et du vent. «L'éruption en soi, s'il n'y avait pas la glace, n'aurait rien de particulier», explique Steve Tait, directeur des observatoires de vulcanologie et de sismologie français. Ce qui la rend exceptionnelle, «c'est l'interaction entre le magma qui sort, et la glace qu'il a rencontrée avant d'arriver à la surface», poursuit-il. Une rencontre qui créé une «explosion» et de la poussière. Le magma en fusion fait fondre instantanément la glace et la transforme en vapeur. Ce gaz fragmente alors le magma en fines particules. «C'est pourquoi une toute petite éruption embête tant de monde», dit-il encore. De fait, les nuages de cendres crachées depuis mercredi par le volcan en éruption ont cloué au sol les avions et des millions de voyageurs dans le monde. Pour expliquer la suite du phénomène, Freysteinn Sigmundsson, vulcanologue de l'université d'Islande, met alors en avant les «pires conditions en Europe». «Des vents relativement forts ont transporté les cendres d'Islande vers l'Europe», explique le scientifique, qui ne peut regagner son pays en raison de l'arrêt du trafic aérien.