La diminution des accidents de la circulation repose indéniablement sur la vigilance, mais aussi sur la modernisation des infrastructures routières. La diminution des accidents de la circulation routière repose indéniablement sur la vigilance, mais aussi sur la modernisation des infrastructures routières et par là, l'amélioration de la sécurité routière. C'est autour de ce thème crucial et actuel qu'ont été axés les interventions et débats d'une journée technique organisée hier par l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (Enstp) de Garidi (Kouba). Les orateurs n'ont pas manqué de relever que le facteur humain est la cause de 90% des accidents provoqués par l'excès de vitesse. En outre, seront pointés du doigt l'état des routes et celui des véhicules, lequel a été, un tant soit peu, régulé grâce au contrôle technique obligatoire imposé à tout véhicule motorisé. Le volet des victimes décédées d'une part, et du nombre sans cesse croissant des accidents de la route, d'autre part, heureusement en baisse ces derniers jours, ont fait l'objet de nombreuses interventions des conférenciers, présidées par Slimane Himouri, chercheur à l'université de Mostaganem. Ainsi, il a été communiqué que plus de 300.000 accidents se produisent chaque année, entraînant le sinistre record de 4420 morts, chiffre cité par Mohamed Lazouni, président de l'association Tarik Essalama. Il précisera que ce chiffre, qui classe l'Algérie au 4e rang mondial, était de 4356 en 2004 avant de connaître une baisse de 645 victimes en 2005 (3711). Ces accidents engendrent des dépenses avoisinant les 100 milliards de dinars annuellement. Un bilan macabre causé par un parc automobile proche de 5,5 millions d'unités roulant sur nos routes. Un intervenant s'est interrogé négativement sur les différentes décisions prises quant à l'application de certaines mesures comme les ralentisseurs en matière plastique ou en caoutchouc tout comme ceux confectionnés de demi-boules en acier apparues récemment. Il a dénoncé l'usure de l'asphalte par l'inefficacité des boulons de fixation de la première application et celle des voitures par la seconde alors que l'Algérien souffre du manque de pièces détachées d'origine. En résumé, trois éléments de risque jalonnent l'insécurité routière. D'abord, le facteur humain responsable de 90% des accidents, ensuite, une infrastructure routière défaillante, présente dans 42% d'accidents mortels et enfin l'état du matériel roulant. Ainsi, les défauts de conception des routes sont une mauvaise géométrie du tracé, les obstacles latéraux, la configuration des virages, la mauvaise visibilité, le défaut d'adhérence du revêtement routier, la dégradation de la chaussée...tous ces défauts doivent être diagnostiqués, mesurés pour être ensuite corrigés sur les infrastructures routières existantes. Etaient présents à cette journée, notamment Ali Zerzour, directeur de l'Enstp, le commandant Farouk Achour de la direction générale de la Protection civile ainsi que le capitaine Azouz Latrèche, de la division de la sécurité routière de la Gendarmerie nationale. Des chercheurs universitaires et des professionnels experts et militants de la sécurité routière étaient également présents aux travaux de cette journée. En somme, s'accordent à dire les intervenants lors des débats, cette journée vise à informer et sensibiliser les participants sur le problème de l'insécurité routière et sur la démarche pluridisciplinaire à observer pour l'endiguer.