Il est utile de rappeler que l'équipe féminine a perdu son titre face aux Tunisiennes. Au lendemain de la participation des Equipes nationales à la 31e CAN seniors qui a eu lieu du 16 au 18 avril dernier dans la capitale camerounaise Yaoundé, le président de la Fédération algérienne de judo (FAJ), le Dr Ali Bendjemaâ, a bien voulu nous livrer ses impressions concernant cette dernière sortie continentale de l'élite algérienne. L'Expression: Un premier commentaire au sujet du judo féminin et masculin qui vient de terminer à la seconde place par équipe, et au troisième rang au niveau du tableau final des médailles au terme de la 31e CAN. Dr Ali Bendjemaâ: Tout d'abord, comme j'ai eu l'occasion de vous le déclarer à la veille du coup d'envoi de cette 31e édition continentale, la Fédération algérienne de judo avait saisi cette occasion pour mettre dans le bain plusieurs jeunes athlètes, capables selon nous, d'assurer la relève. Et c'est bien ce qui s'est passé à Yaoundé car au vu les résultats obtenus par nos deux sélections nationales seniors, je peux vous assurer aujourd'hui, que c'est de bon augure pour le judo algérien. Donc, selon vous, malgré le fait que l'EN féminine ait perdu son titre face à son homologue tunisienne, êtes-vous pleinement satisfaits du comportement de nos judokates à Yaoundé? Tout à fait, à partir du moment où nous avions au départ pris la décision de donner la chance à plusieurs jeunes judokates qui ont ainsi été confrontées au niveau africain, notamment face aux Tunisiennes qui récoltent aujourd'hui à leur tour le fruit d'un long travail. D'ailleurs, Salima Souakhri dont on connaît le caractère de battante, a eu le cran et le courage de tabler dorénavant sur de jeunes judokates. Aujourd'hui, tout le monde doit comprendre que personne n'est éternel, et que le rajeunissement de nos sélections nationales seniors a été entamé à Yaoundé par la FAJ. Cela est-il valable aussi pour l'EN masculine qui vient d'échouer en finale face aux Egyptiens? Parfaitement! Aujourd'hui, nos amis Egyptiens sont les meilleurs au niveau africain, car eux aussi ont eu le mérite de rajeunir progressivement leurs effectifs au cours des dernières années. C'est au tour du judo algérien d'en faire de même. Il ne faut surtout pas perdre de vue le fait important que plusieurs de nos judokas sont aujourd'hui largement trentenaires. Bien sûr, des athlètes comme Benyekhlef, Benamadi chez les garçons, ou bien Haddad et Moussa chez les filles, restent aujourd'hui les véritables fers de lance du judo algérien au niveau mondial. Ils constituent même l'exemple à suivre par l'ensemble de ces jeunes athlètes auxquels nous comptons ouvrir dorénavant les portes de l'EN. Je vous assure que l'on ne peut pas indéfiniment compter sur les mêmes éléments, alors que le territoire national recèle aujourd'hui des jeunes pétris de talents. On vous laisse le soin de conclure... Yaoundé nous a permis, dans un premier temps, d'avoir une idée sur les capacités actuelles de plusieurs jeunes athlètes sélectionnés pour la première fois en EN seniors. Et en tant que président de la FAJ, je pense sincèrement que la politique de rajeunissement que nous menons, doit bien analyser les résultats obtenus dernièrement lors de la 31e CAN, afin de permettre aux différents sélectionneurs nationaux de mieux appréhender les prochaines importantes échéances internationales auxquelles prendront part nos sélections féminine et masculine.