Sur les 500 carrefours de la capitale, seulement 20 sont gérés par les feux tricolores. Une baisse sensible du nombre des victimes des accidents de la circulation a été constatée depuis l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions du Code de la route, selon premier bilan du premier trimestre 2010. C'est ce qu'a indiqué le commissaire divisionnaire, Aïssa Naïli, sous-directeur de la prévention et de la circulation routière à la Dgsn. Le commandement de la Gendarmerie nationale a enregistré 615 décès au cours du premier trimestre 2010 contre 762 durant la même période de l'année dernière. Soit 147 morts en moins. Les données de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) indiquent 150 décès au cours du premier trimestre de cette année, soit 49 morts en moins que le premier trimestre de l'année précédente. Invité hier à la rédaction de la Chaîne III à la Radio nationale, M.Naïli a souligné que «90% des accidents se produisent en milieu urbain, notamment dans les autoroutes». Selon l'interlocuteur, «nous avons un important réseau routier mais qui manque de panneaux de signalisation». Plus explicite, il dira: «Sur les 500 carrefours répartis à travers la capitale, nous avons quelque 20 carrefours qui sont gérés par les feux tricolores.» Sur un autre registre, l'hôte de la Radio Nationale a rappelé, au passage, les différentes infractions dont l'amende peut aller de 2000 à 6000 DA comme la non-présentation du permis de conduire ou de l'attestation d'assurance, sans oublier l'excès de vitesse ou le dépassement de la vitesse autorisée. Concernant les délits, l'intervenant a indiqué qu'est puni d‘une amende de 10.000 DA à 50.000 DA tout contrevenant aux vitesses réglementaires autorisées constaté par des équipements agréés. Quant aux homicides de la route, la sanction peut aller jusqu'à 10 ans de prison s'il y a mort ou blessé, affirme-t-il. Pour endiguer l'hécatombe routière, le ministère des Transports est en train d'installer plusieurs outils, entre autres, le chrono-tachygraphe. C'est un équipement qui permettra de contrôler la vitesse et les temps de repos réglementaires des professionnels du transport. Il est inconcevable qu'un chauffeur de poids lourd conduise pendant 6 à 7 heures sans s'arrêter, d'où l'importance de pouvoir contrôler les chauffeurs professionnels. Le chrono-tachygraphe sera installé incessamment, affirme M.Naïli. C'est un équipement fiable qui permet d'éviter la fatigue, source d'accidents très graves. En outre, on s'attend également à l'introduction du permis à points (PAP). Ce dernier contient 12 points et le barème de retrait de points du permis variera de 2 à 3 points selon la gravité de l'infraction au Code de la route, notamment le dépassement dangereux, le franchissement de la ligne continue, la violation du sens interdit, etc. Pour ce faire, la mise en place d'un fichier national des infractions est nécessaire. «Celui-ci ne va pas tarder à voir le jour au courant de cette année, le cas échéant ce sera au début de l'année prochaine», poursuit l'interlocuteur. Le fichier national permettra de statuer, à partir de n'importe quel point du territoire national, sur le traitement à réserver au permis de conduire du conducteur ayant commis une infraction. Ce fichier comportera le nom, le lieu de résidence, le nombre et les types d'infractions commises par toutes les personnes à qui un permis de conduire aura été délivré. Ce n'est qu'à ce moment-là que le permis à points pourra entrer en vigueur et le dispositif en mesure de fonctionner de manière efficace.