La mise en application du nouveau code de la route a été accompagnée par des contestations de la part des automobilistes s'estimant être verbalisés sans avoir commis d'infractions. Ils se disent victimes de l'excès de zèle de certains policiers. Toutefois, la Dgsn a permis aux victimes d'abus de pouvoir de déposer leurs recours auprès des commissions administratives chargées des retraits de permis au niveau des wilayas. Certains sont même intervenus, ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, ayant demandé à l'animatrice de porter cette doléance au commissaire divisionnaire Aïssa Naïli, sous-directeur de la prévention et la sécurité routière à la direction générale de la sûreté nationale (Dgsn). L'invité de la radio a simplement appelé les citoyens qui se sentent victimes de ces pratiques à se rapprocher des services concernés. «La Dgsn est une institution qui a les moyens de faire le contrôle nécessaire de ses services. S'il y a une personne qui se sent lésée , elle a le droit de faire un recours au niveau de la commission administrative en matière de retrait de permis de conduire au niveau de la wilaya. Concernant l'abus en matière de procès-verbaux, je crois que la hiérarchie a donné instruction et nous avons assuré une formation à nos cadres à l'effet d'être à l'écoute des citoyens qui se présentent pour se plaindre de tel ou tel cas et s'il s'avère que effectivement il y a eu un abus, nos services interviennent», a-t-il dit. En outre, le même responsable a estimé que «les gens qui font de l'abus de pouvoir une affaire, sont en train de se disculper de ce qu'ils font», les appelant à «s'amender et se comporter en tant que citoyens dignes de ce nom». Il est à signaler que la mise en œuvre des nouvelles dispositions législatives ne cessent de provoquer la colère chez des citoyens qui sont parfois, eux-mêmes, victimes d'inexistence de parkings ou de signalisations routières. Sur ce point précis, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli, a reconnu l'existence de défaillances criantes en matière de signalisation, ce qui constitue une des principales causes des accidents de la route. L'exemple d'Alger, capitale du pays et ville la plus peuplée, est édifiant. «Sur 500 carrefours que compte Alger, seulement 20 sont gérés par les feux tricolores», a-t-il précisé. Par ailleurs, la mise en application du nouveau code de la route semble porter ses fruits. En effet, les accidents de la route ont enregistré une baisse de 34,40%, ces trois derniers mois, comparativement à la même période de l'année dernière. «Le nombre de blessés a connu une baisse de 26% et celui des personnes tuées par accidents de la circulation a baissé de 19%», a précisé le commissaire divisionnaire Aissa Naili. Pour lui, les campagnes de sensibilisation ayant précédé la mise en œuvre du nouveau code de la route a eu aussi un impact positif. La prise de conscience chez les conducteurs et de toute la société civile a permis, selon lui, de réduire le nombre d'accidents. Les services concernés aspirent à accentuer davantage cette tendance à la baisse. «Nous espérons que le bilan annuel de cette année 2010, sera meilleur que celui de l'année écoulée. En 2009, les accidents de la route ont fait un peu plus de 4 000 morts. Cette année, je souhaite, de par la mobilisation et la volonté affichée par tous les intervenants, que nous arrivions au chiffre de 3 000 à 3 500», a encore indiqué l'invité de la radio nationale.