Le juge d'instruction chargé du dossier a instruit les experts de lui transmettre leurs conclusions dans les meilleurs délais. L'assassin présumé du défunt Ali Tounsi, le colonel Chouaib Oultache, est soumis à des examens psychiatriques à l'hôpital de Bab El Oued, à Alger. Selon le journal électronique, toutsurlalgerie, trois experts en psychiatrie ont été désignés par le juge d'instruction afin de compléter l'enquête sur les circonstances de l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale. Cette décision a été prise sachant que le mis en cause a été déclaré atteint «d'une crise de démence» par le ministère de l'Intérieur, dans son communiqué publié au lendemain du meurtre. Depuis, il a été procédé, sur décision du juge d'instruction, à la désignation d'une équipe d'experts pour examiner l'état de santé mental de l'assassin présumé. Cette éventualité a été, même, confirmée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz qui avait déclaré, dans une de ses sorties médiatiques, qu'«il est sûr qu'un expert psychiatrique sera désigné pour Oultache et aura à établir un rapport». C'est ainsi, que la 1ère Chambre du tribunal de Bab El Oued (Alger) a décidé de désigner trois noms de psychiatres afin d'entamer cette expertise. Il s'agit, selon le même journal, du professeur Mohamed Boudef, chef du service psychiatrique de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Erazi de Annaba, du docteur Azzedine Ratiba, du service psychiatrique au Centre hospitalier universitaire d'Oran et de Mahmoud Frarha psychiatre, dont le cabinet privé est à Bouïra, est-il noté. La même source affirme, également que l'expertise sera lancée incessamment. Les trois psychiatres désignés pour rendre un rapport détaillé sur l'état psychologique de l'assassin présumé lors de son acte, étaient appelés à se rendre à l'établissement de rééducation de Serkadji (Alger). Les psychiatres sont appelés à «transmettre leurs conclusions au juge d'instruction dans les meilleurs délais», est-il souligné par le magistrat signataire de la réquisition chargé de ce dossier, note la même source. M.Oultache est poursuivi, selon le ministre de la Justice, pour homicide volontaire avec préméditation et «port d'arme sans permis». Après avoir déclaré que l'auteur du meurtre a été placé en détention préventive, le ministre avait réaffirmé que «l'instruction a connu une importante avancée». A noter qu'une polémique a été déclenchée entre le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni et la famille du défunt. La presse nationale avait, ainsi, rapporté que le crime était dû «à un problème personnel». Ces déclarations ont provoqué une vive réaction auprès de la famille du défunt Ali Tounsi, qui avait contesté la version du ministre de l'Intérieur. Ainsi, la presse a fait état, au lendemain des déclarations de M.Zerhouni, de la réaction de la famille Tounsi qui s'est inscrite en faux contre les «commentaires qui donnent un caractère personnel aux motivations de l'assassin». Selon le communiqué de la famille du défunt, cité par la presse, celle-ci qualifie les déclarations du ministre de l'Intérieur «d'infondées», affirmant que l'ancien chef de la police «n'avait aucun problème avec son assassin ni d'ailleurs avec quiconque». Le ministre Zerhouni a tenu à apporter des précisions sur cette question. Dans une conférence, il soutient n'avoir jamais déclaré que le crime était dû à un problème personnel. Le ministre avait affirmé qu'il existe des enregistrements de ses propres affirmations confirmant n'avoir jamais fait de telles déclarations.