En perspective de prochaines discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens, le président Obama s'est invité lundi à une réunion entre le ministre israélien de la Défense et son conseiller à la sécurité nationale. Les entretiens «productifs» effectués par l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell en Israël et en Cisjordanie occupée sont «encourageants», a estimé lundi soir la Maison-Blanche, dans un contexte de forte activité diplomatique pour raviver les négociations de paix. Alors que des signes laissent espérer de prochaines discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens, le président américain Barack Obama s'est invité lundi à une réunion entre le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et son conseiller à la sécurité nationale James Jones, a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs. Cette rencontre à la Maison-Blanche était le dernier effort américain en date pour tenter d'apaiser les tensions avec Israël, déclenchées par la décision de l'Etat hébreu de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est occupée, annoncée en pleine visite du vice-président américain Joe Biden. M.Obama a également téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak pour lui souhaiter un prompt rétablissement après sa récente opération chirurgicale et pour insister sur le fait qu'il essayait d'instaurer une atmosphère menant à une reprise des pourparlers de paix, a dit M.Gibbs. Le porte-parole a ajouté que Washington était «encouragé par la nature productive» des discussions entre M.Mitchell et des responsables israéliens et palestiniens la semaine dernière. «Les rencontres ont été productives pour faire avancer ce processus, comme nous l'avons évoqué ces nombreuses dernières semaines, et faire venir les deux parties à la table des discussions», a-t-il insisté. Lors de sa rencontre avec Ehud Barak, le président américain a «réaffirmé l'engagement inébranlable (de Washington) envers la sécurité d'Israël», a ajouté M.Gibbs. M.Obama a aussi exprimé le désir américain de parvenir à une «paix globale», avec «une solution à deux Etats, dans laquelle un Etat d'Israël sûr vivrait côte à côte dans la paix et la sécurité avec un Etat palestinien indépendant et viable». L'émissaire américain George Mitchell a invité de son côté le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Washington en mai, selon des responsables palestiniens, mais la visite n'a pas encore été officiellement annoncée par la Maison-Blanche. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit pour sa part, dimanche, espérer savoir «dans les prochains jours» si le processus de paix avec les Palestiniens est «en route». Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin de 2008, les Etats-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects par l'intermédiaire de M.Mitchell. Mais ces pourparlers, dits de «proximité», n'ont pas démarré en raison de l'annonce au même moment du projet immobilier de colonisation juive à Jérusalem-Est occupée.