Plusieurs architectes de renommée internationale participeront à cette rencontre scientifique. Les techniques modernes de restauration et de réhabilitation du vieux bâti feront l'objet d'une 1re université d'été qui sera organisée le mois de juillet prochain à Constantine, a déclaré le wali, lundi à l'APS. Cette initiative, «première du genre à l'échelle nationale», se veut un «lieu de croisement des différentes expériences acquises dans le domaine de sauvegarde des sites historiques et archéologiques», a indiqué Abdelmalek Boudiaf, précisant que la tenue de cette université d'été sera également une occasion pour «s'imprégner de l'avancée des pays développés dans le domaine de la préservation du vieux bâti». Selon le wali, plusieurs architectes de renommée internationale participeront à cette rencontre scientifique qui donnera lieu à «une profonde réflexion sur les mesures adaptées à mettre en oeuvre pour sauvegarder de manière professionnelle le patrimoine matériel de la ville chère à Ben Badis». Les participants à cette manifestation scientifique axeront leurs travaux sur le modèle de la vieille ville qui fait l'objet, depuis près de deux années, d'une vaste opération de réhabilitation lancée par tranches. Les habitations situées sur la placette de Bab El Djabia à la vieille ville de Constantine, choisies comme échantillon et dont les travaux de réhabilitation «à base de pierre et de mortier de chaux» ont été entièrement achevés, constitueront un prototype qui devra guider les participants vers la tendance architecturale propre à la ville du Vieux Rocher, a fait savoir le chef de l'exécutif local. Les quatre maisons «prototypes» touchées par les travaux de réhabilitation seront considérées, selon le wali, comme un «modèle-témoin» de l'utilisation et du développement des procédés de restauration appliqués par les artisans et les architectes locaux, au fil des siècles. Le chantier de réhabilitation de la vieille ville, un des «chevaux de bataille» des autorités locales de la wilaya de Constantine, n'a jamais cessé de provoquer «certains remous» et de «se heurter à des contraintes, objectives et quelquefois supposées», selon le wali. De la méthode la plus fiable à adopter pour assurer la réussite de cette action jusqu'au refus des riverains de quitter les lieux, les autorités locales ont de tout temps été appelées à faire face à plusieurs fronts et à tout mettre au point, a-t-il dit. En dépit de tout cela, l'opération de réhabilitation de la vieille ville avance «bon train», a assuré le wali de Constantine, précisant que ce chantier a eu un «autre mérite», celui, a-t-il précisé, de donner naissance à quelque onze micro-entreprises spécialisées dans les travaux de restauration du vieux bâti. Les gérants de ces PME, qui se sont distingués par un savoir-faire «assez remarquable» bénéficieront d'une aide de l'Etat qui sera octroyée par l'Agence nationale de gestion des microentreprises (Angem), en plus des précieux enseignements qu'ils pourront tirer de l'université d'été de juillet prochain.