250 candidats à l'émigration clandestine ont échoué dans leur tentative en 2009. Vingt-trois candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe ont été interceptés dans la nuit de mercredi à jeudi au large du littoral de Annaba, a indiqué la Protection civile. Alors qu'ils tentaient de rejoindre la rive Nord de la Méditerranée, à bord d'une modeste embarcation artisanale, ces harraga, originaires de Annaba, El Tarf et Batna, parmi lesquels se trouvait un mineur, avaient bravé la mer à partir de la plage de Sidi Salem, à l'est de la ville de Annaba, aux environs de vingt-deux heures, a précisé la même source. Le groupe d'émigrants clandestins intercepté a été immédiatement soumis à un contrôle médical, avant d'être présenté dans la journée même devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba, a précisé encore la Protection civile. Selon des chiffres officiels, au moins 250 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés au large des côtes de Annaba en 2009. Il y a lieu de rappeler que malgré la décision des autorités de sanctionner l'émigration clandestine en instaurant un délit de «sortie illégale du territoire national», les candidats à l'exil continuent de faire la fortune d'une faune de passeurs qui s'est constituée sur tout le littoral du pays, à l'affût de ces jeunes insouciants. Bravant l'aventure, très souvent à bord d'embarcations de fortune, les plus chanceux des harraga finissent souvent dans les «filets» des gardes-côtes ou périssent au large, pour les moins «fortunés.» Aussi, nombre d'entre eux, au moment de se noyer, sont repêchés par les gardes-côtes. Les disparitions en mer de candidats à l'émigration clandestine, vers l'Espagne notamment, sont d'ailleurs régulièrement signalées. Vient ainsi se poser le délicat problème de l'identité des harraga qui détruisent leurs documents d'identité dès leur arrivée en Europe, voire même dès le départ de «l'aventure». Les nombreuses demandes de recherches, déposées par les familles de «harraga» auprès du service de rétablissement des liens familiaux (RLF) du Croissant-Rouge, sont restées sans réponse. Le projet de loi portant sur les nouveaux amendements du Code pénal, discuté au Conseil de la nation en janvier dernier, prévoit une peine de 2 à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 20.000 à 60.000 DA ou de l'une de ces deux peines seulement, à l'encontre de tout Algérien ou étranger résidant qui quitte le territoire national d'une façon illicite.