Créé par décret présidentiel en avril 1995, suite à l'année du boycott scolaire et universitaire, le Haut Commissariat à l'amazighité vient de boucler la quinzième année de son existence. Cette institution à lutté contre vents et marrées afin de faire face d'abord aux animosités et autres hostilités venant de divers bords. Ensuite, elle a été obligée de faire des pieds et des mains afin de concrétiser les objectifs pour lesquels elle a été créée. Le flou qui entourait ses prérogatives et sa structuration a failli étouffer le HCA. Pendant les cinq dernières années de sa création, le HCA n'avait fait que vivoter. Ce n'est qu'après le recrutement d'une équipe de jeunes diplômés de l'université et motivés, que le HCA a commencé à vraiment réaliser une partie de ses objectifs. C'est au HCA que revient l'initiative de la création et de l'organisation des premières éditions du Festival du film amazigh avant qu'il ne soit institutionnalisé par la ministre de la Culture. Le HCA est aussi l'organisateur du Salon national du livre amazigh. L'institution a édité pas moins de 180 livres en tamazight. Elle a également accompagné les enseignants de tamazight dans leur combat pour rehausser le niveau de cet enseignement et pour arracher leur statut. Par ailleurs, le HCA a organisé un nombre considérable de colloques nationaux et internationaux ayant abouti à des publications d'actes et de recommandations, toutes en relation avec la promotion et la réhabilitation de l'amazighité. Le HCA édite régulièrement deux revues, l'une trilingue en tamazigh, arabe et français et la deuxième entièrement écrite en tamazight.