La longue liste de personnes qui se donnent le mort s'allonge à Béjaïa. Avant-hier soir, une jeune fille de 23 ans s'est suicidée dans le domicile parental au village Alekhloukh dans la commune de Boukhlifa, à 40 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. L. F, qui ne présentait aucun signe particulier de dépression ou de fatigue avait ingéré des pesticides pour se donner la mort. Ses parents ne s'étaient pas rendu compte à temps puisqu'ils découvriront, tard dans la soirée, le corps sans vie de leur fille. Alertée, la Protection civile a transféré le corps à la morgue de l'hôpital d'Aokas pour une autopsie. Le 8 avril dernier, ce fléau des suicides a encore endeuillé Béjaïa. Deux personnes se sont donné la mort par pendaison. Il s'agit de deux jeunes, l'un résidant à la cité des 52 Logements dans la ville d'El Kseur et l'autre à Ighrem, non loin de la ville d'Akbou. Ces deux cas portent le nombre de suicidés depuis le début de l'année à six. A ce rythme, la wilaya de Béjaïa risque fort de détenir le record en la matière comme ce fut le cas, en 2005, avec un chiffre de 45 personnes ayant eu recours à l'acte fatal. Les bilans annuels l'illustrent parfaitement. Béjaïa est classée première devant Tizi Ouzou, Alger, Relizane, Batna et Mascara. Le taux de suicide chez les hommes dépasse largement celui de la gent féminine. La tranche d'âge touchée par ce phénomène est largement dominée par les 18-40 ans.