Mohamed Lamine Zemma-mouche, l'actuel gardien de but du MC Alger, figure aujourd'hui parmi les 25 joueurs retenus dernièrement par le sélectionneur national,Rabah Saâdane, et qui effectueront un premier stage en altitude,en Suisse, à Crans Montana, avant d'achever leur ultime préparation précompétitive par un second et dernier regroupement en Allemagne. Zemmamouche pour lequel on avait craint le pire, notamment après son accrochage verbal avec l'arbitre qui a officié la rencontre de la Coupe d'Algérie CAB-MCA, et suite auquel il a été sanctionné par l'entraîneur de l'EN des locaux, en l'occurrence Abdelhak Benchikha, a bien voulu nous dire ce qu'il ressent aujourd'hui, après la décision de Rabah Saâdane de le convoquer avec les Verts. L'Expression: Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris que finalement, le sélectionneur national a décidé de vous retenir parmi les 25 joueurs qui s'apprêtent à effectuer les deux prochains stages de l'EN? Mohamed Lamine Zemmamouche: Avec beaucoup de sérénité, et surtout avec un profond sentiment de fierté. Et je peux vous dire que pour l'instant, c'est déjà bien que je sois parmi les 25 présélectionnés... Donc, vous n'êtes pas encore sûr de figurer parmi la liste qu'arrêtera définitivement Rabah Saâdane le 31 mai prochain? Effectivement! Il ne faut surtout pas oublier que le dernier mot reviendra au sélectionneur national. Et s'il a décidé de me convoquer parmi les quatre gardiens de but capables de défendre les couleurs de l'EN, c'est à moi d'être maintenant à la hauteur de la situation. Que pensez-vous sincèrement de la convocation de votre compatriote M'Bolhi Ouaheb qui évolue actuellement dans un club bulgare, et dont la nouvelle sélection avec l'EN était franchement inattendue de la part de la presse sportive nationale? Sincèrement, tout gardien de but algérien capable aujourd'hui de défendre les couleurs nationales durant le prochain mondial, est le bienvenu. Et ce n'est certainement pas par hasard si Rabah Saâdane a décidé de lui donner sa chance, à son tour. Justement, sur la liste que nous a communiqué dernièrement le sélectionneur national, vous figurez en seconde position, derrière Faouzi Chaouchi. Comment expliquez-vous cela aujourd'hui? Etre considéré comme le n°2 parmi les quatre portiers que vient de retenir Rabah Saâdane, alors que nous sommes pratiquement à la veille d'un important rendez-vous mondial, ne peut que m'encourager à travailler encore plus. Je suis aujourd'hui un jeune gardien de but qui a connu toutes les sélections nationales, palier par palier, et qui a figuré parmi les joueurs qui ont pris part à la dernière CAN. Cependant, il ne faut pas aussi perdre de vue qu'il s'agit pour le sélectionneur national de compter maintenant sur 23 joueurs en mesure de répondre aux exigences d'une phase finale de la Coupe du Monde. Vous faites donc la différence entre une compétition africaine et une Coupe du Monde? Pas exactement, puisque aujourd'hui, le football africain a fait ses preuves au niveau mondial. D'ailleurs, plusieurs joueurs africains ont fait leurs preuves au niveau européen. Participer à une phase finale d'une Coupe d'Afrique des nations comme vient de le faire l'Algérie en Angola, et en plus, face à des nations de premier rang, donne une idée sur le niveau du prochain Mondial. Mais un Mondial, c'est aussi et avant tout le rêve de tout joueur, n'est-ce pas? Sans aucun doute! Maintenant, c'est aussi une affaire de destin, et en tant que joueur profondément pieux, je crois au mien. Je suis encore jeune, et si le sélectionneur devait prendre la décision de ne pas me retenir parmi les 23 qui auront l'honneur et le privilège de défendre les couleurs de l'EN au prochain Mondial en Afrique du Sud, je peux vous assurer que je l'accepterai sans aucun problème. Vous dites cela aujourd'hui, parce que votre dernière non-sélection avec l'EN qui vient d'affronter la Libye, vous a donné à réfléchir? Quelque part, oui. Cela prouve aussi que l'actuel staff technique national, ainsi que président Raouraoua, pensent que je peux réussir avec l'EN. C'est à moi maintenant d'être à la hauteur. Et ce titre de champion d'Algérie qui se précise avec votre nouveau club, vous y croyez de plus en plus aujourd'hui? Bien sûr! Certes, le MCA vient de concéder un match nul à Oran face au MCO, mais mon équipe est toujours en tête du championnat. Nous avons même raté un penalty ce jour-là, mais dans le même temps, notre plus dangereux rival au classement, s'est, lui aussi, contenté du match nul à domicile. Mais à partir du 13 de ce mois, vous entrez en stage avec l'EN en Suisse, et vous allez donc rater la fin de ce championnat avec votre club. Comment ressentez-vous cela aujourd'hui? Tout simplement comme quelque chose qui fait partie de la carrière d'un footballeur qui a le devoir de répondre présent à chaque fois que l'EN a besoin de lui. Maintenant, le MCA avec ou sans Zemmamouche, est largement en mesure de compter sur ses autres coéquipiers. La preuve, j'ai bien raté quelques matchs cette saison avec le Mouloudia, mais cela n'a jamais empêché mon équipe de remporter tous ses matchs sans moi. Alors, pour conclure, sincèrement, vous préférez aujourd'hui gagner un titre de champion avec le MCA ou bien prendre part à cette très prochaine Coupe du Monde? Sincèrement, et surtout sans aucune hésitation, les deux à la fois si Dieu le veut. Mais je peux déjà vous dire que cette saison, je vis des moments exceptionnels et avec le Mouloudia, et avec l'EN.