La saison 2009-10 aura vu le club obtenir son 22e titre en championnat. Pour la 22e fois de sa longue histoire, le club de Franck Ribéry remporte le championnat d'Allemagne. Le début d'une nouvelle ère? La saison 2009-10 aura vu le Bayern de Munich obtenir son 22e titre en championnat -le 21e en 44 saisons consécutives de la Bundesliga. Un sacre qui n'était pas gagné d'avance, loin s'en faut. Souvenons-nous de la saison passée: les dirigeants bavarois avaient alors tenté un pari osé en recrutant un Jürgen Klinsmann sans expérience comme entraîneur de club. Les têtes pensantes de la Säbener Strasse avaient été séduites par le football chatoyant de la Mannschaft, promu par son sélectionneur lors de la WM 2006 et fondé sur le jeu et l'offensive. Mais la formule n'avait pas fonctionné, le Bayern n'étant jamais parvenu à occuper la première place au classement. Sorti des coupes nationale et européenne en quarts, le club bavarois n'était même pas assuré du rang de dauphin, tant la lutte en haut de tableau était intense. Convaincu jusqu'au bout de la justesse de sa méthode, «Klinsi» avait pourtant dû céder sa place à cinq matches de la fin pour avoir oublié qu'en Bavière, un bon entraîneur est celui qui ramène des trophées. Si, durant son bref intérim, son successeur Jupp Heynckes avait au final assuré l'essentiel, à savoir la deuxième place directement qualificative pour la lucrative C1, la question de l'entraîneur restait posée. Après cette tentative ratée de modernisation, les dirigeants bavarois reviennent à du classique. Pour la première fois depuis 1998 et le second départ de Giovanni Trapattoni, ils se tournent vers l'étranger pour chercher le candidat idéal: motivé, expérimenté, titré et germanophone. Avec Louis van Gaal, devenu le 1er juillet 2009 le septième entraîneur non allemand du Bayern depuis l'arrivée du club dans l'élite en 1965, les Rummenigge, Hoeness et Nerlinger font clairement le choix de l'expérience. Après les Pays-Bas et l'Espagne, Louis van Gaal a donc conquis l'Allemagne. En attendant de savoir si sa première année bavaroise sera celle d'un triomphe marqué par un historique triplé Championnat-Coupe-C1 que désormais seuls les Milanais de l'Inter peuvent empêcher, il faut saluer les résultats et la méthode du Néerlandais qui, pour ses débuts en Bavière, a réussi là où Klinsmann avait échoué.