En plus de sa maîtrise des dossiers, le Premier ministre a prouvé sa capacité à surmonter toutes les contraintes. Il est connu pour être l'homme des dossiers. Lui, c'est Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre a été reconduit à la tête de l'Exécutif. Alors que certains l'annonçaient parmi les partants, M.Ouyahia est toujours à la tête du gouvernement. Pourquoi? Sa reconduction est-elle un cadeau? Loin de là. Dans le monde politique, un tel poste se mérite par des critères bien précis, entre autres la compétence. Tout le monde lui reconnaît cette qualité. Ses positions fermes sur la défense de l'économie nationale traduisent parfaitement que l'intérêt du pays est son seul souci. Malgré le forcing des diplomaties étrangères sur la loi de finances complémentaire 2009, Ahmed Ouyahia a su tenir bon. Ce n'est pas tout. Fin diplomate, orateur accompli et polyglotte, il garde un oeil sur tout et rien ne lui échappe. L'ancien ministre de la Justice et garde des Sceaux maîtrise parfaitement ses dossiers. Il est l'un des rares si ce n'est le seul à pouvoir faire face aux situations complexes, d'où sa qualification d'homme des situations difficiles. La crise des aârouch, la gestion de l'économie, la lutte contre la corruption et la régulation du secteur bancaire sont autant de tâches difficiles qu'il a eues à gérer avec tact. Cartésien et très pointilleux dans son travail, il sait convaincre ses interlocuteurs. La nomination de M.Zerhouni au poste de vice-Premier ministre est loin d'être une limitation de ses prérogatives. Bien au contraire. Avec cette décision, M.Ouyahia se sentira épaulé dans sa mission. Vu les dossiers importants dont il a la charge, le patron de l'Exécutif va pouvoir trouver un appui inestimable. Le choix porté sur M.Zerhouni est loin d'être fortuit. Cette décision obéit bien à une volonté politique visant à aller loin dans l'assainissement des dossiers complexes et la lutte contre la corruption. Voulant lancer une bataille sans merci contre ce phénomène, le chef de l'Etat a fait appel à un homme expérimenté pour assister Ouyahia. Ayant le sens de la responsabilité et s'entendant parfaitement, les deux hommes auront du pain sur la planche. La lutte contre la corruption, l'éradication du terrorisme et le rétablissement du rôle de l'Etat sont les missions à accomplir. Avec les affaires de corruption apparues dernièrement, le gouvernement Ouyahia fera de ce dossier son cheval de bataille. En plus de la bataille contre la corruption, Ouyahia et Zerhouni vont veiller à la bonne gestion des 286 milliards de dollars injectés dans le programme de développement 2010/2014.