Ce projet d'une valeur de 7 milliards de dollars attend depuis 2008 une décision du Conseil national des investissements. Le Canada figure parmi le lot des six pays d'Amérique (Etats-Unis, Canada, Brésil, Argentine, Cuba, Chili) présents à la 43e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA). Avec une brochette de sept exposants, et pas des moindres, puisqu'on y compte des mentors comme SNC Lavallin ou encore Bombardier et la Cima, le Canada répond présent, encore une fois, à cette manifestation économique d'envergure qu'est la FIA. A l'occasion de l'inauguration officielle du pavillon du Canada jeudi, l'ambassadeur du Canada en Algérie, Patrick Parisot, a animé une conférence de presse sur la participation fidèle de son pays à la FIA. Il a brossé un tableau succinct sur la participation des entreprises canadiennes tout en développant le caractère positif de la coopération économique algéro-canadienne dont les échanges s'élèvent à quelque 4,1 milliards de dollars canadiens. Répondant à une question de L'Expression sur la formation et le transfert du savoir-faire, notamment dans le domaine des technologies récentes, l'ambassadeur a cité le cas d'une «grande entreprise algérienne dont des employés ont suivi des formations tout aussi bien au Canada qu'en Algérie.» Il dira également que «nombre d'Algériens ont étudié au Canada dans divers domaines avant de revenir dans leur pays mettre en pratique leurs connaissances sur le terrain.» Le savoir-faire canadien dans plusieurs domaines est d'ailleurs exposé à travers les pavillons de génie-conseil, d'aéronautique, de transport... Cette coopération bilatérale tous azimuts se confirme par la présence de plus de 60 entreprises canadiennes d'envergure internationale qui font «affaires» en Algérie. «La réputation de professionnalisme des entreprises canadiennes évoluant en Algérie, auprès de leurs partenaires locaux, n'est plus à démontrer. Présent en Algérie depuis plus de 40 ans, le Canada s'appuie sur les principes du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE)», a souligné Patrick Parisot. Sur sa lancée, le diplomate canadien a indiqué que l'Algérie offre de nombreuses occasions d'affaires pour les entreprises canadiennes, notamment dans les secteurs de l'énergie, des transports, des télécommunications et des nouvelles technologies, de la formation, du conseil, de l'agriculture et des travaux publics. Concernant le projet de réalisation d'un complexe industriel d'aluminium en Algérie par le groupe canadien Rio Tinto Alcan, le diplomate a révélé que le dossier de ce projet a été déposé en avril 2008 auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) qui est en attente d'une décision du Conseil national des investissements (CNI). Ce projet d'une valeur de 7 milliards de dollars porte sur la construction et l'exploitation d'un complexe industriel d'aluminium pour des fins de production d'aluminium primaire ainsi que la promotion de la production de produits semi-finis ou finis en aluminium. Premier partenaire commercial du Canada en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l'Algérie a exporté vers le Canada, en 2009, 3,77 milliards de dollars canadiens, un montant certes boosté par la facture des hydrocarbures. Tandis que la facture des importations algériennes se chiffre à 351,8 millions de dollars canadiens dont 60% de produits alimentaires (blé, légumes secs) alors que le reste concerne les articles d'appareillage, le transport et la machinerie.