L'énergie, les finances, l'investissement, les assurances et les douanes sont appelés à dépasser les blocages politiques. Un SOS pour sauver l'UMA a été lancé à partir d'Alger. Les participants à la 7e réunion du conseil consultatif de l'UMA, tenue hier au Palais des nations à Alger, étaient unanimes quant à la nécessité de sauver ce processus. Ces derniers refusent de s'arrêter sur l'échec politique et tentent d'insuffler une nouvelle dynamique à travers le business. Avant de remettre la casquette à l'Algérie, le président du conseil consultatif de l'UMA, M.Essabahi El-Karaoui, a lancé un appel pressant pour relancer ce projet. «Il est de plus en plus impératif de concrétiser l'intégration maghrébine», a-t-il déclaré à l'adresse de l'assistance. M.El-Karaoui a rappelé que les pays de la région perdent beaucoup de ressources à cause de la panne du projet. Une vision vivement partagée par le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari. «La construction maghrébine est une exigence et un impératif stratégique pour l'Algérie», a-t-il affirmé dans son intervention. Pourquoi? Il explique: «Les profondes mutations de nos sociétés, l'évolution rapide de nos économies, les défis que nous pose une mondialisation subie et à sens unique, nous invitent à un examen critique des réalisations de l'UMA et surtout à envisager pour cette institution des perspectives plus vastes dans des domaines où l'intérêt commun l'emporte sur les intérêts particuliers.» Réitérant l'attachement de l'Algérie à ce processus, M.Ziari affirme que «la construction maghrébine est plus qu'une option: il s'agit, de notre point de vue, d'une exigence et d'un impératif stratégique de première importance». Malgré les obstacles qui entravent ce processus, M.Ziari se dit convaincu que «l'avenir de l'Algérie est avant tout maghrébin avant d'être euro-méditerranéen ou autre». Il a relevé que la présente session du conseil consultatif «revêt une importance particulière et reflète d'une certaine façon la pérennité de l'UMA et la solidité de ses institutions», précisant que cette pérennité reste, cependant, «tributaire de la vitalité, du dynamisme et de l'efficacité» des institutions qui composent l'Union. M.Ziari a estimé que cette session sera l'opportunité d'un échange fructueux sur l'état de l'Union, ses réalisations, ses difficultés, mais aussi ses perspectives et l'alternative qu'elle offre à nos peuples pour renforcer leur cohésion et consolider leur entreprise de développement. Le président de l'APN a mis en exergue le rôle joué par l'Algérie de 1995 à 2003, laquelle a pris l'initiative d'un projet de réforme visant à améliorer et dynamiser les structures et les institutions de l'UMA. Sur le plan économique, M.Ziari a souligné «l'évolution encourageante des coopérations qui se développent dans différents secteurs tels que l'énergie, l'eau, les finances, l'investissement, les assurances et les douanes, ce qui montre, a-t-il affirmé, que ces dynamiques sectorielles positives sont en attente d'une approche intégrée plus ambitieuse et en même temps très réaliste». De son côté, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, a mis l'accent sur le rôle des parlementaires dans la redynamisation de l'UMA. Le député Aïssa Kheiri, élu président du conseil consultatif de l'UMA, a réitéré la détermination de l'Algérie au parachèvement de l'oeuvre d'édification maghrébine. M.Kheiri a estimé que «l'unité du Maghreb arabe est devenue, aujourd'hui, non seulement une nécessité stratégique mais aussi une condition sine qua non pour faire face aux mutations que connaît le monde».