Le stress des examens cède la place à l'espoir d'obtenir le fameux sésame pour l'Université. Les candidats au baccalauréat peuvent enfin pousser un soupir de soulagement. Les épreuves du baccalauréat prennent fin aujourd'hui. «Je ne pense qu'a une chose, me reposer», avoue une élève en sciences expérimentales au lycée Okba Ibn Nafaa, à Bab El Oued, à Alger. A la sortie de l'établissement, le soleil étalait ses rayons dorés de la fin du printemps. Dans les yeux de la jeune fille, le beau bleu de la mer. Elle est en compagnie de deux de ses camarades. «Nous avons eu des sujets à notre portée», témoigne la candidate. Son regard vif décline un esprit brillant. La flamme de cette perspicacité luit, aussi, dans les yeux de sa camarade. «Le sujet des mathématiques a été un peu compliqué», nuance cette dernière. Les moyennes annuelles de ce trio varient entre 14/20 et 15/20. Pour elles, l'examen du Bac n'est qu'une formalité. Nous prenons la direction du lycée Frantz-Fanon. A la sortie, un groupe d'élèves discute des épreuves. La discussion prend les allures d'une thérapie de groupe. «Les sujets ont été longs. Pourtant, le ministre de l'Education, lui-même, s'est engagé à prendre en considération cet aspect», regrette une élève qui affiche grise mine. L'un de ses camarades partage cet avis. «Le temps imparti n'était pas suffisant», affirme-t-il. Une autre lycéenne enfonce le clou. «Le sujet de littérature arabe est tiré d'une leçon du troisième trimestre», indique cette dernière. Cela dit, ce groupe a mis l'accent sur un point: la surveillance des épreuves a été des plus sévères. Pour preuves, il est strictement interdit aux élèves de s'introduire au lycée avec des portables et autres gadgets de communication moderne. Ils sont munis seulement de leurs stylos. C'est ce qui nous a été confirmé par une inspectrice de l'Académie d'Alger-Centre. Cette dernière est chargée de veiller au bon déroulement du Bac au niveau de 25 centres d'examen relevant de la capitale Ce procédé a permis d'annihiler deux tentatives de fraude. Deux élèves se sont vu retirer leurs portables par les surveillants. A l'ouest du pays, notamment à Oran, les mesures de surveillance sont renforcées où les élèves subissent des fouilles systématiques à l'entrée des établissements. Pour rappel, neuf candidats ont été pris en flagrant délit de triche. Pour cela, ils ont usé de téléphones portables, de kits mains-libres et de bluetooths. Depuis, tout est entré dans l'ordre. Le tempo de la quiétude est observé à Bouira. Les candidats ont composé dans de bonnes conditions. Aucun incident n'a émaillé le déroulement des épreuves. Du moins, c'est ce qui ressort des informations recueillies auprès de quelques candidats. Ces derniers ont assuré que les sujets ont porté sur le programme de l'année. En conséquence, les postulants n'ont pas émis de réserves. Seulement, ils déplorent le manque de climatisation dans les centres d'examen. Une chaleur caniculaire sévit à Bouira depuis quatre jours. Cette chaleur est ressentie à Tizi Ouzou. Dans la ville des Genêts, les examens se sont déroulés sans incident. Le même constat s'applique au niveau des villages. Les appréhensions nourries par les perturbations connues durant l'année semblent avoir été balayées, à telle enseigne que 65 détenus ont passé les épreuves. Cette note d'espoir est portée par les chants de Yemma Gouraya et répandue sur les vagues de la mer. A Béjaïa, le stress et l'angoisse n'ont plus droit de cité. En effet, les candidats affichent un moral au beau fixe et semblent plus décontractés. «Nous sommes rassurés par le fait que les sujets portent seulement sur les cours dispensés en premier lieu, le reste c'est selon le niveau de chaque candidat», déclarent ces derniers à leur sortie des classes d'examen dans la ville de Bougie. A Constantine, les candidats ont affirmé que les sujets étaient abordables. Dans l'ensemble du pays, les postulants ont troqué le stress des épreuves contre l'espoir d'obtenir le fameux sésame pour l'Université. En attendant les résultats, ils peuvent noyer leur chagrin dans le ballon...rond.