Pylônes à terre, routes coupées, pont et maisons démolis, tels sont les dégâts matériels suite à des inondations. Le bilan officiel communiqué dans l'après-midi d'hier fait état de la démolition de quatre maisons vétustes à El Hachimia et de la dégradation plus ou moins importante de 11 autres demeures. A Ahnif, daïra de M'chedallah, plus à l'est, les crues de Oued Sahel ont causé des dégradations dans deux maisons, où deux femmes ont été légèrement blessées. Dans la daïra de Bordj Okhriss, la région la plus touchée, les crues de Oued Ziani ont emporté 7 véhicules, la démolition du pont se trouvant à l'entrée du chef-lieu de la daïra. Les inondations ont aussi causé des dégâts au niveau de la station thermale de Hamam Ksana, de deux écoles primaires. Même si et heureusement aucune perte humaine n'est enregistrée, les dégâts matériels s'estiment à plusieurs millions. La société Engeo, chargée de la réalisation d'un port, entre El Adjiba et Semmache, dans la région Est de la wilaya, a vu l'oued emporter dans sa déferlante un groupe électrogène, les agrégats et le bois prévu pour les coffrages. En plus, de la panique que le violent orage a causée sur les rives bloquées plusieurs points où les eaux ont quitté le lit d'oued et où des usagers de la RN5 ont été bloqués. Dès l'annonce de la catastrophe, une commission composée des élus, de la Protection civile, s'est chargée de reloger les sinistrés. Hier, aux alentours de 14 heures, la vie a repris son cours normal à Bordj Okhris, El Hachimia et à M'Chedallah. Pour pallier à toute équivoque, notamment le danger des MTH, les citoyens des régions touchées ont été alimentés en eau minérale, en attendant le rétablissement et la réparation des canalisations emportées par les crues. On signale, aussi, la coupure du courant dans les localités avoisinantes notamment le chef-lieu de la daïra d'El Hachimia où 7 pylônes sont tombés. Une information, non vérifiée, fait état de l'électrocution d'un enfant de 14 ans. La nouvelle n'a pas été confirmée mais circule parmi les citoyens que nous avons rencontrés. Beaucoup parmi eux affirment que la situation pouvait être évitée si les responsables, depuis des décennies avaient canalisé ces oueds qui, aujourd'hui sont un vrai danger.