Le ministre a laissé entendre que des mesures d'accompagnement seront désormais exigées aux entreprises étrangères. Cette déclaration a été faite par le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée, hier, dans la wilaya de Relizane. Ainsi, la question de renouvellement de la gestion déléguée de l'eau, confiée aux groupements et sociétés étrangères, n'est pas encore tranchée, selon les dires du ministre: «On va pousser l'expérience entamée il y a près de 4 ans, et la perspective de renouvellement dépendra des résultats fournis en matière d'amélioration de la gestion et distribution de l'eau.» Toutefois, le ministre a estimé qu'«on a enregistré deux bonnes expériences au niveau des villes d'Oran et Alger et deux moins bonnes, à savoir celles des deux villes de Constantine et Annaba». On ignore si les pouvoirs publics vont mettre fin à la gestion déléguée, procéder à un renouvellement progressif des contrats ou au remplacement des entreprises étrangères par les entreprises locales. Dans cette optique, M.Sellal a laissé entendre que des mesures d'accompagnement seront désormais exigées aux entreprises étrangères et ce, dans le cadre du nouveau Code des marchés en préparation. Cette obligation sera introduite dans le cahier des charges. «On va obliger les bureaux d'études et entreprises étrangères à former les cadres algériens», a affirmé le ministre. Idem, concernant les nouveaux projets de réalisation, le principe de la préférence nationale sera peu à peu appliqué, selon le ministre. Et d'ajouter que «certains appels d'offres seront destinés uniquement aux entreprises algériennes». Dans ce contexte, le premier responsable du département des ressources en eau a fait savoir que, d'ores et déjà, un projet de réalisation d'un barrage et un autre concernant l'hydro-aménagement sont confiés aux entreprises algériennes. En outre, la grande station d'épuration de la ville d'Oran pourra voir le jour prochainement. Un projet dans ce sens, à savoir le traitement des eaux usées jusqu'à la phase 4, autrement dit jusqu'à ce que l'eau soit définitivement potable, est en cours d'étude par un organisme spécialisé américain. «La concrétisation ou le lancement de ce projet dépendra du rapport qualité-prix», a indiqué le ministre. «Cette eau sera destinée à l'alimentation de la ville d'Oran ainsi qu'à l'irrigation», soulignera le ministre, d'autant plus qu'aujourd'hui, l'eau à Oran connaît un taux de salinité de 2,8 grammes /litre. Le ministre, qui a visité le chantier de réalisation du barrage de Djediouia, un des 3 barrages qui seront lancés en 2010, a déclaré que nous projetons d'atteindre la capacité de 165 litres /jour et par habitant en eau potable dans le cadre des 19 barrages qui seront réalisés et programmés dans le plan quinquennal 2010-2014. Enfin, Relizane comptera ainsi avec ce nouveau projet 4 barrages.