Les citoyens sont invités à se rapprocher du bureau des doléances pour exprimer leurs réclamations. Le CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou abritait hier, une journée sur la médecine physique et la réadaptation. Plusieurs communications présentées par des spécialistes traitaient de plusieurs thèmes relatifs à cette spécialité. Une réalité bien amère se dégageait des diverses interventions: le rachis traumatique est mal pris en charge dans notre pays. De nombreux cas décèdent à cause des retards accusés dans le traitement d'urgence. Un fait reconnu même par le nouveau directeur de cet établissement sanitaire régional. En effet, les intervenants diagnostiquant cette mauvaise prise en charge concluaient au manque de préparation de la ressource humaine au sein des hôpitaux. L'absence d'organisation du personnel médical au niveau de toutes les étapes des soins engendre une incapacité à la prise en charge des patients en temps réel. Beaucoup de décès ont été causé par ce manque de maîtrise qui caractérise, selon les intervenants, les ressources humaines médicales et administratives. Cette situation semble toutefois figurer parmi les priorités du nouveau directeur récemment installé à la tête du CHU Nédir. L'organisation des services est inscrite au premier rang des tâches qu'il s'assigne. A cette effet, l'hôpital sera pourvu d'équipes pluridisciplinaires pour une meilleure orientation des malades. Ces médecins regroupés au bloc des urgences établissent un bilan lésionnel global pour orienter le malade vers le service nécessaire dans les délais. A noter que les spécialistes insistent sur la nécessité de respecter le temps dans ce genre de cas estimant qu'un retard de plus de six heures, fait courir au patient le risque de perdre la vie où de garder des séquelles post-traumatiques. Par la suite, d'autres recommandations ont été faites comme la prise en charge psychologique post-traumatique des malades. Cette phase de traitement des lésions causées généralement par des accidents de la circulation, de travail et des chutes est d'autant plus indispensable. Son absence au niveau des hôpitaux est un fait dénoncé même par des spécialistes. Certains médecins font l'impasse sur ces soins bien qu'ils soient impérieusement nécessaires. Par ailleurs, cette journée a permis au directeur de rendre compte de faits immensément positifs. Sept greffes rénales ont été réalisées cette semaine dans les blocs du CHU Nédir-Mohamed par le spécialiste saoudien Chabalot. Toujours au chapitre des réalisations, le même orateur citera la réussite de deux implants cochléaires, oeuvres du professeur Hasbellaoui chef de service ORL au même établissement sanitaire. Le directeur du CHU a également fait état de son intention de mener une bataille pour l'hygiène au niveau du bloc des urgences ainsi que les dépassements recensés au niveau de certains services. Les malades sont invités à cet effet à se rapprocher du bureau des réclamations instruit pour recueillir les doléances et les plaintes des citoyens.