Le taux d'admission à cet examen a fait un bond de 7,67% par rapport à l'année dernière dont le taux était de 58,86%. La réussite à l'examen du Brevet d'enseignement élémentaire (BEM), a atteint un taux de 66,35% en 2010. Une performance qui n'a pas été enregistrée depuis l'indépendance du pays. C'est ce qui a été annoncé lors de la conférence de presse organisée par le ministère de l'Education nationale autour des résultats de cet examen final. Un taux très appréciable et en nette progression selon le secrétaire général du ministère, Khaldi Boubekeur, qui animait la conférence de presse. En effet, le taux d'admission à cet examen fait un bond de 7,67% par rapport à 2009 dont le taux était alors de 58,86%. Les wilayas qui affichent les plus forts pourcentages de réussite sont Sidi Bel Abbès avec un score de 87,48%, suivie de Mascara, Relizane et Jijel. S'agissant des résultats par genre, ce sont les filles qui sont les plus nombreuses à avoir été reçues à cet examen à hauteur de 68,38% contre 64,01% pour les garçons. Quant au taux de réussite à l'examen de 6e année élémentaire, il est de l'ordre de 80,64%. Selon le secrétaire général, cette évolution est due essentiellement aux efforts déployés dans la mise en oeuvre de la réforme du système éducatif. Il cite entre autres, la réforme des programmes d'enseignement avec la mise en place de nouveaux programmes modernes, de qualité et surtout adaptés aux besoins pédagogiques des élèves. L'amélioration de la qualité des manuels scolaires et leur disponibilité, mais aussi l'amélioration et la qualification de l'encadrement pédagogique et les efforts consentis par l'Etat en matière de soutien à la scolarisation. A ce titre, M.Khaldi n'a pas hésité à mettre en évidence l'aspect quantitatif de l'accroissement du taux de réussite qui ne dépassait pas 42% avant la réforme. Pourtant, ces résultats ont été contestés bien avant leur annonce par de nombreux syndicalistes qui accusent le ministère d'avoir élaboré des sujets très abordables. Une position qui n'a pas mis longtemps à susciter l'ire de la tutelle qui a profité de l'occasion de cette rencontre pour régler ses comptes avec ces derniers. «Les syndicalistes ont commencé à parler de l'année blanche, deux semaines seulement après la rentrée, ils ont retardé les élèves de trois mois et ce sont eux qui trouvent les sujets trop faciles?», s'est-il interrogé. Sur un ton beaucoup plus menaçant, M.Khaldi a déclaré que «le ministère ne permettra pas la répétition des événements de l'année écoulée». Et d'ajouter, que le département de Benbouzid a prévu de nouvelles mesures coercitives à l'encontre de tout syndicaliste désireux semer la zizanie et perturber la prochaine année scolaire. S'agissant justement de cette dernière, la pression de l'année écoulée n'est pas encore retombée que le ministère travaille déjà sur la prochaine rentrée scolaire 2010-2011. Et cela, commence par la mise en place des infrastructures pédagogiques. Ainsi, pour cette nouvelle année, pas moins de 17,984 écoles primaires seront mobilisées en plus de 4964 établissements moyens et de 1853 lycées.